Résumé de la 7e partie n Fritz Haarmann, employé comme indicateur, jouit de la protection de la police. Mais personne ne se doute qu'il est un tueur en série… Ce matin de juin 1924, Haarmann s'est fait un nouvel «ami» : un enfant de l'Assistance, appelé Kurt Fromm. On l'a vu se promener avec Haarmann dans les rues de Hanovre puis le jeune homme l'a suivi dans sa chambre. Quelques instants après, les voisins ont entendu des cris et on a vu Fritz sortir, traînant le petit par le col. «Lâche-moi, lâche-moi !, criait Kurt. — Ah, tu m'insultes, dit Fritz, au comble de la colère, je vais te montrer, moi, de quel bois je me chauffe !» Des voisins interviennent. «Que faites-vous de ce jeune homme ? — Je l'emmène au poste de police, on lui donnera la correction qu'il mérite ! — Il a essayé de me tuer, hurle l'adolescent, il voulait abuser de moi ! — Tais-toi, garnement !» Et il l'entraîne, l'étouffant à moitié, hors de l'immeuble, puis dans la rue, sous les regards étonnés des passants. Au commissariat, Fritz pousse le jeune homme dans les bras des policiers : «Ce garnement m'a traité de tous les noms ! il mérite une bonne correction ! — Cet homme est fou ! s'exclame le jeune Kurt — Ecoutez-le, crie Fritz, il continue à m'insulter ! Jetez-le sans tarder dans une cellule.» Les policiers, qui connaissent bien Haarmann, obéissent. Ils attendront que leur supérieur soit là pour interroger le jeune homme. Fromm est donc mis dans une cellule, mais il ne se laisse pas impressionner. Il crie et demande à faire une déposition. Un inspecteur de la brigade des mœurs le fait venir dans son bureau. Il est l'un des rares à se méfier de Haarmann et à croire que la police devrait enquêter sur ses agissements. Il rend des services à la police mais cela ne lui donne aucune immunité : s'il est coupable de quelque délit, il doit en rendre compte ! Surtout que les gens commencent à se plaindre de lui. Le moment est peut-être venu de le remettre à sa place. «Alors, jeune homme, que s'est-il passé ? — Haarmann m'a emmené chez lui et il m'a mis un couteau sous la gorge ! — Il dit que tu l'as insulté ! — Oui, c'est vrai... — Ah, tu le reconnais ! — Si je l'ai insulté, c'est parce qu'il a voulu abuser de moi !» L'inspecteur prend l'accusation au sérieux. Il en réfère aussitôt à ses supérieurs et, en dépit des protections dont il jouit dans la police, on décide d'enquêter sur ses activités. On sait qu'il fait du trafic, mais on le soupçonne maintenant d'avoir commis des délits plus graves... peut-être des meurtres ! (à suivre...)