Convergence Les deux responsables insistent sur la solution politique. Le président russe Vladimir Poutine dans une interview exclusive de trois heures, accordée au New York Times, a mis en garde les Etats-Unis contre l'éventualité d'une guerre prolongée, violente et finalement inutile en Irak comme celle où l'Union soviétique s'est enlisée en Afghanistan. L?interview parue lundi a été réalisée samedi soir à Moscou. Le président russe estime que l'Irak «pourrait devenir un nouveau centre d'attraction pour tous les éléments destructeurs». Selon lui, «un grand nombre de membres de différentes organisations terroristes» ont été attirés dans ce pays depuis la chute de Saddam Hussein. L'administration du président américain George W. Bush doit maintenant agir rapidement pour rendre leur souveraineté aux Irakiens et faire adopter une nouvelle résolution aux Nations unies, qui fixerait clairement combien de temps les forces internationales doivent rester dans le pays, déclare M. Poutine dans cette interview. M. Poutine ajoute que la Russie est prête à offrir une exonération partielle sur la dette de huit milliards de dollars qu'elle détient sur l'Irak, mais seulement en coordination avec les autres grandes nations créditrices du Club de Paris. Il a averti que maintenant, «les forces de la coalition devaient affronter deux ennemis en même temps, à la fois les restes du régime de Saddam Hussein, qui les combattent, et les gens que Saddam lui-même combattait dans le passé, les fondamentalistes». Le chancelier allemand Gerhard Schröder, qui effectue actuellement une tournée dans les pays arabes, a abondé dans le même sens. L'Irak a besoin d'une stratégie politique, plutôt que d'une action militaire, pour que son peuple puisse reprendre en main le contrôle du pays, a-t-il affirmé dans un entretien accordé à Gulf New des Emirats arabes unis, paru lundi à Dubaï.