Evaluation n Leur culture dans la wilaya a été au centre de deux journées techniques d'information et de vulgarisation. Une superficie de 10 000 hectares est réservée à la culture des produits maraîchers, toutes espèces confondues, dont 1 000 ha pratiqués sous serre. La moyenne de la production annuelle est estimée à plus de deux millions de quintaux, une production qui, affirme le directeur de la Chambre d'agriculture, a connu une nette augmentation depuis le lancement, en 2000, du Plan national de développement de l'agriculture (Pnda). Plus de 300 ha ont été plantés en produits maraîchers sous serre, qui ont connu un développement exponentiel ces dernières années, a-t-il affirmé en substance. Les deux journées techniques, qui font partie d'un programme d'animation agricole initié par la Chambre, au-delà de l'intérêt scientifique et d'information sur les nouvelles techniques, le matériel et autres produits phytosanitaires pour améliorer le rendement qu'elles visent, sont une opportunité pour les responsables de mettre en relief les efforts consentis dans ce domaine. La réflexion engagée en matière de développement des filières, au cours de ces journées, permet aussi d'identifier les leaders dans les filières et de les orienter dans la maîtrise de la commercialisation de leurs produits, que ce soit au niveau national ou à l'étranger. Les agriculteurs installés dans les communes de Douaouda, Bou Ismaïl, Chaïba et Damous, réputées par la fertilité de leurs terres agricoles, détiennent la majeure partie de cette production. Le secrétaire général de la Chambre nationale d'agriculture a exhorté les participants à aborder la question de la commercialisation et de la transformation des produits agricoles en proposant un certain nombre de recommandations qui serviront de plans d'action. Pour aller dans le sens de l'augmentation de la production et de l'amélioration des rendements, les organisateurs ont proposé plusieurs thèmes qui touchent aux préoccupations directes des agriculteurs, à savoir les dégâts provoqués par les pucerons des cultures maraîchères, la ferti-irrigation et l'entretien du réseau de goutte à goutte, les techniques d'irrigation ainsi qu'une réflexion générale sur la filière. Après une présentation de la soixantaine d'espèces de pucerons (des insectes piqueurs suceurs) qui attaquent les produits maraîchers et qui ont fait cette année des dégâts importants sur certains produits en raison de leur résistance au traitement chimique, les animateurs ont expliqué que ces derniers étaient également vecteurs d'une trentaine de virus qui s'attaquent à 90 espèces agricoles.