Résumé de la 11e partie n Le dey Salah Raïs a tenté de détruire le Tombeau de la chrétienne pour en récupérer le trésor, mais une nuée de moustiques a chassé les ouvriers. Salah Raïs ne comprend pas que des moustiques soient parvenus à avoir raison d'une troupe d'ouvriers. On lui explique alors l'apparition du fantôme et on lui conseille de ne pas s'attaquer aux esprits. Cela pouvait lui porter malheur ! Quoi qu'il en soit, il renonce à s'emparer du trésor. Celui-ci est oublié, du moins par les autorités. Les particuliers, eux, cherchent toujours à l'atteindre. C'est ainsi que deux siècles après la tentative de Salah Raïs, le bruit court, à Cherchell, puis à Alger, qu'un sorcier marocain est parvenu à pénétrer dans le tombeau. Avant de retourner dans son pays, le sorcier a laissé, sur une pierre du monument, un message à l'intention des chercheurs de trésors. «Il y a, dans ce monument, des richesses inestimables, inépuisables ! J'ai prélevé pour mon compte un millier de pièces d'or et c'est à peine si j'ai entamé le trésor ! Celui-ci est situé au milieu du monument, il est enfermé dans un grand coffre en pierre qui se trouve dans un coffre en fer lui-même dans un coffre en plomb !» Le sorcier précise que les doublons qu'il a pris sont frappés d'une tête de sanglier. Cette information parvient au dey Baba Mohammed Ben Othman, qui décide aussitôt d'envoyer une équipe pour chercher le trésor. Les ouvriers, plutôt que de chercher à démolir le monument comme ont tenté de le faire ceux de Salah Raïs, ont reçu l'ordre de chercher l'entrée du monument. Les recherches se font du côté où se trouve l'inscription laissée par le sorcier marocain. On y découvre un doublon espagnol, portant une tête de sanglier et on se dit que le Marocain n'a pas menti sur sa découverte. Mais on a beau fouiller les environs du monument, on ne trouve rien d'autre, ni pièce d'or ni pièce d'argent. Et l'entrée du monument, en dépit de toutes les investigations, reste introuvable. On informe le dey de l'échec de la mission. Le dignitaire turc qui, comme son prédécesseur, veut s'emparer du trésor, ordonne aussitôt que l'on bombarde l'une des fausses portes du monument, avec l'espoir que la vraie porte s'y trouve dissimulée. On sort donc les canons et on bombarde le vénérable monument. Mais c'est juste si on arrive à en détacher quelques pierres. Le Tombeau millénaire résiste aux canons des Turcs ! Il faut attendre encore un siècle avant que les Français, qui venaient de conquérir Alger, ne trouvent l'entrée du Mausolée. Selon eux, il ne contenait aucun trésor, il ne contenait même pas de sépulture qui justifie le nom de Qbar al-Roumia. Mais la tradition populaire est tenace : le Mausolée a bien été le tombeau d'une chrétienne et il a contenu un trésor. Un trésor que des aventuriers ont pu, à une époque inconnue, découvrir. Les amateurs de mystères, eux, continuent à croire que le trésor, ou une partie du trésor, se trouve toujours dans le tombeau, dans l'une des chambres secrètes du monument !