En février 84, lorsque le petit Emmanuel Sheyi Adebayor voit le jour à Lomé. C'est dans les quartiers Kodjoviakopé et Nyekonakpoé de la capitale qu'il va grandir sous l'œil protecteur de ses aînés. Il savoure les joies d'une enfance heureuse au milieu d'une famille originaire du Nigeria. D'ethnie yorouba, ses parents s'étaient installés au Togo depuis plusieurs années. Très vite, le frêle et grand garçon surprend son entourage par sa vivacité et ses qualités athlétiques. Il n'a que 17 ans lorsqu'il intègre l'équipe première du FC Metz. Il s'y aguerrit et termine une époustouflante saison 2002/2003 avec 13 buts, deuxième meilleur réalisateur de Ligue 2. Cette performance va lui attirer l'intérêt de grands clubs tels la Juventus Turin ou Arsenal. Mais c'est Monaco et Didier Deschamps qui le convainquent. Au pays, ses exploits sont connus de tous, de quoi lui valoir le titre de footballeur togolais de l'année. Il en profite également pour prendre des galons au sein de la sélection et se positionne comme le digne successeur des Bachirou Salou et autres Djima Oyawolé (lui aussi passé par le FC Metz). Sur le Rocher monégasque, Adebayor progresse jour après jour aux côtés de Shabani Nonda, Dado Prso, Fernando Morientes, puis Javier Saviola, Mohamed Kallon ou Javier Ernesto Chevanton. Il fait son trou, et finit par décrocher une place dans le grand club londonien Arsenal. Admirateur du Nigérian Nwanko Kanu, il affole les défenses africaines, inscrit 11 buts et termine meilleur réalisateur de la Zone africaine. Le petit prince yorouba suit simplement sa bonne étoile.