La proposition des organisations patronales dans le débat sur la question des salaires porte, aujourd'hui, sur la réduction des charges fiscales et parafiscales, dont notamment celle de la TVA. Une rencontre entre le patronat et l'Ugta aura lieu aujourd'hui pour débattre d'une éventuelle augmentation des salaires. Un sujet de l'heure qui mobilise, dans cette rencontre, cinq associations patronales qui auront à proposer l'installation de groupes de travail mixtes portant sur le renouvellement des conventions de branches et les rémunérations. Sur initiative de la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa), le débat promet d'être fécond puisqu'à l'ordre du jour la question des salaires sera liée à l'environnement de l'entreprise, au secteur productif et à la compétitivité. En fait, les patrons espèrent récolter des dividendes en tablant sur une augmentation du Snmg afin d'encourager la consommation des produits algériens. Mais la question est de savoir si l'augmentation des salaires touchera toutes les entreprises ou sera opérée selon les secteurs. En tout cas, les patrons tenteront, durant cette réunion, de convaincre l'Ugta sur leur adhésion à la hausse des salaires. «Nous allons à cette réunion avec des propositions qui permettront, à l'avenir, de prendre les bonnes décisions sur les salaires», soutient Boualem M'rakech, président de la CAP en ajoutant qu'«il n'y a rien qui permet de dire si les salaires reflètent réellement la productivité de l'entreprise». Selon ce dernier, il faut d'abord commencer «à définir et classer les catégories professionnelles et s'entendre sur une grille des salaires».Par ailleurs, les patrons conditionnent toute hausse des rémunérations par «l'allégement des charges fiscales et parafiscales». De son côté, l'Association générale des entrepreneurs algériens (Agea) est favorable à une augmentation de salaires mais cela devrait passer par une révision à la baisse de la TVA à 5% au lieu de 17% actuellement. Selon le dernier communiqué de cette association patronale, cette révision des taxes va «contribuer à la suppression des obstacles de recrutement d'une main-d'œuvre de talents sans porter atteinte aux intérêts socioprofessionnels des uns et des autres».