Obstacle n Concernant l'indépendance de la justice, les avocats ont soulevé le problème de l'influence des systèmes politiques, notamment lorsqu'il s'agit de procès dits «délicats». Dans le cadre des débats autour du code d'éthique et de déontologie de la profession des magistrats, dont un projet est en préparation au ministère de la Justice, la cour de Tizi Ouzou a abrité, hier, une conférence animée par deux Américains. Eugene Broth, juge à la retraite ayant exercé en Californie, et Francis Mac Loghin, conseiller juridique, membre de l'association des avocats américains, ont, dans leurs communications, abordé la relation magistrats-avocats, lorsqu'un juge commet une erreur judiciaire. Une comparaison a été faite entre les possibilités de recours qu'offrent les systèmes judiciaires algérien et américain. Aux USA, dira Eugene Broth, il est impossible pour un avocat de voir le juge sans la présence de l'avocat de la partie adverse. L'indépendance de la justice a été également abordée et des avocats présents à la conférence, ont soulevé le problème de l'influence des systèmes politiques, notamment lorsqu'il s'agit de procès dits «délicats». La sanction des avocats ou magistrats qui ont commis des erreurs a été également abordée par M. Broth qui a affirmé que l'Etat de la Californie dispose d'une cour de discipline qui traite ce genre d'affaires. A propos du code d'éthique et de déontologie, il dira que celui-ci ne peut-être standard. «Il doit émaner de la société à partir des problèmes qui la concernent, tout en prenant en considération les traditions, la religion et la culture de ladite société.» Aussi, en réponse à la question d'un avocat membre du bâtonnat de Tizi Ouzou, il dira que le système judiciaire américain d'un quelconque autre pays, ne peut-être exportable «l'Algérie peut prendre les aspects qu'elle juge positifs de notre système, comme nous pouvons, nous aussi, faire de même». Le représentant du syndicat national des magistrats dira, en guise de conclusion, qu'on ne peut parler d'un système anglo-saxon en Algérie. Quant au président de la Cour de Tizi Ouzou, il estimera que l'expérience algérienne dans ce domaine est jeune et qu'elle évolue avec la société.