Danger n Une enquête nationale met en garde contre le tabagisme précoce chez l'enfant. «Les enfants fument de plus en plus jeunes d'où la nécessité d'une éducation sanitaire plus offensive et d'une information plus accrue de cette fragile tranche de la société», ont mis en garde des responsable de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem) à l'occasion de cette enquête contre le tabagisme précoce chez l'enfant. Celle-ci menée au cours de la première quinzaine du mois de mai, en collaboration avec le secteur sanitaire d'El- Harrach à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le tabac a révélé que 8% des garçons et 0,5 % des filles de moins de 13 ans consomment du tabac. 1 370 élèves âgés entre 11 et 13 ans (690 garçons et 680 filles), scolarisés dans douze écoles primaires et six Collèges d'enseignement moyen (CEM) situés dans la région Est d'Alger, ont été touchés par l'enquête. Présentée sous forme de questionnaires, l'enquête a montré que 23% de ces enfants disent fumer entre 1 à 6 cigarettes par jour, alors que 8% d'entre eux ont déclaré ne pas connaître les dangers liés à la consommation de tabac. Selon les résultats de l'enquête, 30% des pères et 0,2% des mères de ces enfants sont fumeurs, alors que dans 0,5% des cas les deux parents le sont. Par ailleurs, 15% des pères et 85% des mères de ces jeunes fumeurs sont sans emploi, tandis que dans 21% des cas les deux parents sont analphabètes, 30% ont un niveau moyen ou secondaire et 10% des parents sont universitaires. 86% des enfants interrogés vivent avec leurs parents et 10% dans des familles monoparentales (8% avec les mères et 2% avec les pères). D'un autre côté, 35% des enfants concernés par l'enquête vivent dans des familles nombreuses et 69% sont «relativement» bien logés (32% habitent dans des villas et 37% dans des appartements) dont 24 % disent avoir une chambre individuelle. Les responsables de la Forem ont relevé «l'intérêt d'une plus grande sensibilisation des adultes sur la consommation du tabac». Ils ont également mis en exergue «la faiblesse de la loi antitabac et l'insuffisance de son application».