Une autre expression, employée pour désigner la parapsychologie, est «phénomène psi» : le mot s'écrit bien «psi» et non «psy», comme on le fait souvent par erreur. Psi est la lettre grec «psi», choisie ici comme symbole pour désigner le «facteur inconnu» dans les expériences de parapsychologie. Il s'agit de bien marquer la frontière avec les phénomènes qui relèvent des expériences sensi-motrices et qui sont l'objet des sciences traditionnelles (physique, biologie, mécanique, etc.). Cette dénomination, quoique pas aussi répandue que «parapsychologie», est employée par de nombreux chercheurs, sans doute parce qu'elle ne porte pas explicitement l'indication «para» qui réfère à l'anormal. Le terme a été repris par les chercheurs québécois sous la forme «psilogie», mais son usage semble restreint au Canada, voire au Québec. Citons aussi un terme longtemps employé dans les pays de l'ex-bloc communiste : «psychotronique», composé de «psycho» et de «tronique», en fait abréviation de «électronique» parce que dans ces pays les chercheurs ont surtout mis l'accent sur les aspects énergétiques des phénomènes étudiés. Mais nous verrons que dans ces pays également, on a beaucoup travaillé sur les phénomènes purement psychiques comme «l'énergie vitale» mise en relief dans le fameux «effet de Kirlian». Finalement, c'est le terme «parapsychologie» qui s'est imposé dans la plupart des pays du monde. Quels que soient les ajustements qui ont été opérés dans la définition, il y a consensus sur l'objet d'étude : le paranormal.