Appel n Abdelaziz Bouteflika a invité les étrangers à multiplier le partenariat avec les sociétés algériennes, mais pas n'importe lequel. «Le moment est favorable pour la conclusion d'accords de partenariat avec les entreprises algériennes», a déclaré le président de la République, jeudi, lors de l'inauguration de la 39e Foire d'Alger. Une option qui permettra de satisfaire les besoins du marché algérien et d'ouvrir des perspectives à l'exportation. Il a assuré les investisseurs étrangers du «plein soutien de l'Etat» en affirmant qu'il leur «apportera l'aide nécessaire» pour la réussite de leurs projets. Cependant il a averti les entreprises étrangères qui se contentent d'écouler leurs marchandises en Algérie, faisant savoir que ce genre d'activité commerciale ne profite pas à l'économie algérienne. Arrivé devant le stand chinois, le président tonnera : «Nous ne voulons pas d'intermédiaires entre nous», en faisant allusion à ceux qui font transiter les produits chinois importés par des pays tiers, dans le but de multiplier leurs prix de vente. Il a demandé à l'ambassadeur de Chine à Alger d'informer son gouvernement de la volonté de l'Algérie de «traiter directement» avec Pékin. «Les relations algéro-chinoises sont caractérisées par la transparence, la clarté et l'honnêteté», s'est-il félicité. Au stand du Maroc, il a exprimé son intérêt pour les vastes projets d'urbanisme engagés dans ce pays et conçus en harmonie avec les traditions architecturales marocaines. De leur côté, les Marocains n'ont pas caché leur intérêt pour le marché algérien, notamment dans l'agriculture. Même intérêt qu'ont exprimé les Tunisiens, particulièrement dans les domaines du tourisme, des télécommunications et des services. Les Canadiens, pour leur part, portent leurs convoitises sur les marchés de l'aéronautique et des transports, notamment sur la Sntf et les projets de tramway en Algérie.S'agissant des nouvelles technologies, Bouteflika a posé la problématique du «transfert de la technologie» qui ne se fait pas comme il se doit, car les pays développés refusent de dévoiler leurs procédés industriels aux pays du Sud. Il a déploré l'hémorragie liée au départ de cadres algériens vers l'étranger. Il est à souligner que le président de la République a fait des haltes devant tous les stands des pays dont les accords de partenariat ont été renforcés ces derniers temps. Il s'est particulièrement attardé devant les stands français, par lesquels il a commencé son inauguration. D'ailleurs, il s'est longuement entretenu avec l'ambassadeur de France à Alger, à sa sortie du pavillon français, sans laisser l'occasion aux journalistes d'entendre un mot de cette longue discussion. Une attitude qu'il a adoptée, également, avec l'ambassadeur du Maroc. Cette 39e édition de la Foire internationale d'Alger (FIA), sous le thème «Plan de soutien à la croissance économique : vecteur de développement durable», se tient jusqu'au 8 juin avec la participation de 45 pays représentés par plus de1 100 entreprises étrangères, aux côtés de 84 entreprises publiques et 431 sociétés privées algériennes.