Infrastructures n 138 barrages de dérivation ont été réalisés dans les zones steppiques de cette wilaya. Le Haut-Commissariat pour le développement des steppes (Hcds) entend créer d'autres barrages de dérivation, en priorité dans les zones steppiques dégradées où l'élevage est pratiqué à grande échelle. En raison des taux élevés d'évaporation des pluies irrégulières et de l'envasement rapide, les barrages de dérivation seraient les mieux indiqués pour les zones steppiques où les ouvrages hydrauliques, grands ou moyens, s'avèrent extrêmement coûteux et peu fonctionnels. Par ailleurs, les coûts de réalisation de ce genre de barrages demeurent acceptables, ne dépassant pas les 8 millions de dinars. Autre avantage de ce type de projet : le drainage des alluvions par l'irrigation, en aval du barrage de dérivation, entraîne un enrichissement des sols. Il favorise, par conséquent, la régénération du couvert végétal en encourageant les fellahs riverains à cultiver les fourrages dont le rendement est de 5 quintaux à l'hectare dans la zone de Aïn Lahdjel, à titre d'exemple. Les barrages de dérivation favorisent, en outre, l'approvisionnement des nappes phréatiques par l'infiltration des eaux d'irrigation qui sont stockées pendant au moins 10 jours, en particulier en hiver. Les nombreux barrages de dérivation, déjà réalisés, ont favorisé des dépôts importants d'alluvions sur les steppes irriguées. Outre la multiplication des surfaces irriguées qui ont été portées entre 2004 et 2005 à 76 330 hectares. «36 171 600 unités fourragères ont été produites dans les périmètres irrigués par les barrages de dérivation qui ont grandement favorisé l'amélioration des rendements», ont indiqué les techniciens du Hcds, soulignant que l'irrigation par les eaux des inondations et la dérivation des eaux des oueds permet de toucher 70 000 hectares par an. Dans la commune de Ouled Madi, les bassins de dérivation ont permis d'irriguer des jardins potagers et des surfaces consacrées au maraîchage. Le nettoyage des barrages de dérivation s'effectue, d'après ces techniciens, de manière systématique à travers les canaux d'irrigation qui débarrassent le bassin de la vase qui s'y dépose.