Actions Une meilleure exploitation des ressources steppiques est recommandée par les autorités locales. Le séminaire organisé à la fin de l'année 2004 autour des «perspectives de développement de la wilaya de Naâma» 20 ans après sa création, a permis de dégager une vision plus claire pour une meilleure exploitation des ressources steppiques devant prendre en considération le facteur social dans toutes les actions visant à rééquilibrer les systèmes écologiques des zones notamment dégradées par le phénomène de désertification. Les recommandations de ce séminaire ont été axées sur la nécessité de trouver les moyens efficaces pour atteindre les objectifs des différentes opérations à caractère social ou économique, adaptés aux spécificités des régions steppiques. Les actions programmées par le Haut-Commissariat au développement de la steppe ont prouvé leurs succès dans la participation et l'intégration des éleveurs et des populations dans la concrétisation des petits projets ne nécessitant pas de gros investissements financiers, est-il relevé. Ces actions menées à travers 23 wilayas touchent une population estimée à 7,2 millions de personnes réparties sur une superficie avoisinant les 32 millions d'hectares de steppes et de pâturages. Visant l'intensification de la production en plantes fourragères et la régénération du couvert végétal des steppes, ces opérations tentent également de préserver les systèmes écologiques par le biais de l'utilisation d'une main-d??uvre locale et de matières premières appropriées. D'autres actions inhérentes à l'utilisation des eaux souterraines pour l'irrigation, et des opérations de réalisation de petits barrages, de retenues et de «djboub» ont été réalisées dans les zones steppiques où il existe six grands bassins d'eaux superficielles alimentant les chotts. Ceux-ci et d'autres dont les eaux sont orientées vers oued Touil partant de la wilaya de Laghouat vers Khenchela au bord duquel 39 petits barrages ont été également réalisés pour irriguer quelque 30 000 ha de plantes fourragères, et ce, outre la réalisation de bassins dans les oasis de Dif et El-Assel à Ouled Djellal (Biskra) qui ont permis d'irriguer 80 000 palmiers menacés par la sécheresse. Des points d'eau destinés à l'abreuvement du cheptel ont été mis en place dans ce contexte. Le transfert des eaux d'écoulement vers l'irrigation des pâturages a permis, d'ailleurs, de réhabiliter les réserves d'alfa sur une superficie estimée à plus d'un million d'hectares, ce qui montre l'efficacité des actions entamées, basées sur l'exploitation des eaux superficielles pour l'irrigation des plantes fourragères et la création de réserves protégées, est-il relevé.