Intérêt n A quelques heures du début de la compétition la plus prestigieuse de la planète, la fièvre du football monte. Les champions gardent la même ossature l Sur les onze Brésiliens titulaires en amical contre la Nouvelle-Zélande – ceux-là mêmes qui devraient débuter la partie contre la Croatie le 13 juin à Berlin – huit faisaient partie du groupe qui a remporté le cinquième titre mondial en Asie en 2002. Cinq d'entre eux étaient même titulaires lors de la finale contre l'Allemagne (Cafu, Lúcio, Roberto Carlos, Ronaldinho et Ronaldo). Parreira a convoqué 11 joueurs qui étaient en Corée et au Japon, mais il a perdu Edmilson, blessé au genou. Le sélectionneur auriverde a changé, le système de jeu aussi. En quatre ans, beaucoup de talents ont surgi, comme Adriano et Robinho. Si la base de l'équipe est restée la même, nombreux sont d'avis que la Seleçao sera encore plus forte cette année. Zidane, Henry et les autres l Malgré l'échec asiatique, la France a conservé 11 joueurs, pour la plupart champions du monde en 1998 avec notamment entre autres, Zidane, Barthez, Henry, Thuram, Trézéguet .... Si les grandes stars ont vieilli et approchent de la fin de carrière, la moyenne d'âge a diminué grâce aux Malouda, Abidal et autres Ribéry, tous très talentueux. Eriksson toujours là l De son côté, l'Angleterre maintient le statu quo puisque le sélectionneur, Sven-Goran Eriksson, est le même qu'il y a quatre ans, tout comme le système de jeu. Neuf joueurs ont participé à la dernière Coupe du monde de la FIFA, mais avec des clients comme Steven Gerrard, Frank Lampard et peut-être Wayne Rooney, beaucoup considèrent que l'on a affaire à la meilleure sélection anglaise depuis 1970. Américains et Suédois presque vétérans ! l Les effectifs de la Suède et des Etats-Unis comptent plus de la moitié de vétérans. Avec treize «anciens» de la compétition asiatique, le sélectionneur Lars Lagerback jouera inévitablement la carte de l'expérience, principalement avec son trio offensif Ljungberg-Ibrahimovic-Larsson. Quarts de finalistse en Extrême-Orient, les Américains ont conservé le même sélectionneur ainsi que 12 joueurs de 2002. Bruce Arena compte toujours sur le talent de Brian McBride, Landon Donovan, DaMarcus Beasley, Claudio Reyna, John O'Brien et Eddie Pope, mais les supporters sont inquiets, car leur groupe est considéré comme l'un des plus difficiles du tournoi. Coréens et Japonais, même stratégie l La République de Corée et le Japon, coorganisateurs de la dernière édition, ont gardé dix et onze joueurs, respectivement. Le grand changement pour les Guerriers Taeguk, c'est leur dispositif tactique, Dick Advocaat ayant retenu un 4-3-3 au lieu du 3-4-3 utilisé par Guus Hiddink en 2002. L'ossature de l'équipe est semblable, avec le capitaine Lee Woon-Jae dans les buts et Ahn Jung-Hwan en fer de lance. Bien que dix de ses hommes aient joué en 2002, la sélection japonaise a sensiblement changé. Cela s'explique par la nouvelle mentalité introduite par le sélectionneur Zico, qui entend donner une plus grande autonomie aux joueurs, en les libérant de schémas tactiques extrêmement rigides et en misant sur de nouveaux cadres. Même s'il a rappelé des monuments comme le capitaine Tsuneyasu Miyamoto ou Hidetoshi Nakata, d'autres Japonais ont pris une grande importance dans sa sélection, comme Nakamura, Takahara et Nakazawa. La Squadra Azzura sans Maldini l L'Italie, quant à elle, comptera sur neuf rescapés de Corée/Japon 2002, le grand absent pour les supporters étant Paolo Maldini, qui a décidé de mettre un terme à sa carrière internationale. Hormis l'absence du légendaire milanais, les cadres sont toujours les mêmes dans les buts, en défense et en milieu de terrain (Buffon, Nesta, Cannavaro, Totti, Del Piero), mais l'attaque a été relookée avec les arrivées de Gilardino et Luca Toni. Dix Allemands finalistes en 2002 présents l Vice-championne du monde en titre et organisatrice cette année de la 18e édition, l'Allemagne présente un intéressant mélange de joueurs. Depuis qu'il a pris les commandes, Juergen Klinsmann a testé de nombreux jeunes et a décidé de procéder à un ravalement de façade. Cependant, le sélectionneur allemand a rappelé dix finalistes de l'édition 2002. Sur les trois principales stars de 2002, Ballack et Klose jouent toujours un rôle majeur, mais dans les bois, Oliver Kahn a dû céder sa place de titulaire à Jens Lehmann, qui faisait aussi partie de la sélection, il y a quatre ans. Espagnols et Mexicains prônent le rajeunissement l L'Espagne et le Mexique ont également bien rajeuni. La Furia Roja a subi de nombreuses transformations suite à l'échec de l'Euro-2004 et l'arrivée du nouveau sélectionneur. Luís Aragonés a profité de l'épanouissement de nouveaux talents, particulièrement en milieu de terrain, pour renouveler son effectif. Cela dit, Raúl est toujours la grande star et le pourvoyeur de buts espéré par tous les aficionados. Tout comme l'Espagne, le Mexique n'a maintenu que six éléments du groupe de 2002. Rafael Márquez, Gerardo Torrado et Jared Borgetti font partie des happy few élus deux fois de suite. Argentine new look ! l Très marquée par son élimination dès le premier tour en 2002, l'Argentine est l'équipe qui a procédé aux changements les plus drastiques. José Pekerman a accordé sa confiance à la nouvelle génération, médaillée d'or aux jeux Olympiques d'Athènes, en ne convoquant que quatre galériens de 2002. Les élus sont les défenseurs Roberto Ayala et Juan-Pablo Sorín, le milieu de terrain Pablo Aimar, et l'avant-centre Hernán Crespo. Nombre de joueurs présents en 2002 et en Allemagne 2006 Suède : 13 Etats-Unis : 12 Croatie : 11 France : 11 Japon : 11 Allemagne : 10 Arabie saoudite : 10 Brésil : 10 République de Corée : 10 Costa Rica : 9 Angleterre : 9 Italie : 9 Paraguay : 9 Equateur : 8 Portugal : 7 Espagne : 6 Mexique : 6 Pologne : 5 Argentine : 4
