Résumé de la 2e partie Le voisin téléphone à la police, celle-ci arrrive et constate le crime. M. Horst est amené au commissariat. Quelle a été sa réaction ? ? Violente ! Elle n?a pas supporté que je puisse la soupçonner une seconde. ? A votre avis, monsieur R?, votre femme vous trompait-elle ou non ? ? Mais non ! Et c?est ça qui est stupide. Je suis un criminel, un fou criminel. Je l?ai tuée pour rien, vous comprenez ? C?est horrible. J?y pense chaque nuit et je ne comprends pas pourquoi j?ai fait ça ! Comment ai-je pu être aussi stupide, aussi bête ! ? Quand avez-vous décidé de la tuer ? ? Mais je n?ai rien décidé, je vous le jure. ça s?est passé bêtement. On ne se parlait plus depuis quelque temps, ou presque pas. Elle m?en voulait, je le voyais bien. Mais de mon côté, ce doute me tarabustait quand même. ? Donc vous l?avez tuée sous le coup d?une impulsion ? De la colère ? ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Il me semble que j?étais malheureux, surtout. Ce soir-là, elle m?a dit qu?elle voulait partir, me quitter, vous comprenez ? Elle ne supportait plus ma jalousie. J?ai essayé de lui expliquer, je ne voulais pas qu?elle parte, je la croyais. Je lui ai juré que je la croyais et j?étais sincère. J?ai voulu la rattraper dans la chambre, elle faisait ses valises, elle me traitait d?idiot, elle disait qu?elle en avait assez de vivre avec un idiot comme moi ! ? Quand avez-vous pris le revolver ? Et où ? ? Il était dans le tiroir de mon bureau. Je l?ai menacée, elle s?est mise à rire, elle a dit, je ne me souviens plus très bien, mais c?était à peu près : «Si tu étais cocu, Frantz, tu devrais être le dernier à le savoir.» ? Elle a dit : «Le dernier ?» ? Oui je crois. Enfin ce n?était pas important, mais je me suis mis en colère et j?ai tiré sur elle, sans vraiment m?en rendre compte. Mon doigt a marché tout seul, tout seul ! C?était horrible. Il y avait du sang partout sur elle, j?ai cru devenir fou. Je me demande encore si je ne suis pas fou, vous savez ? On ne tire pas comme ça, pour rien. Je ne sais pas ce qui m?a pris ! C?est là l?essentiel des trois interrogatoires du juge d?instruction. Frantz R? attend dix mois pour l?ouverture de son procès. Dix mois pendant lesquels il refuse de voir sa famille et celle de sa femme. Il refuse même un avocat, qu?on lui envoie d?office et qu?il n?écoute même pas. L?avocat veut, selon lui, jouer le crime passionnel, le faire passer pour un mari trompé, et Frantz refuse. Il a tué pour rien, comme un criminel imbécile, c?est tout ce qu?il veut savoir et comprendre. Mais le procès va tout changer, et jamais un homme n?a appris la vérité sur lui-même avec autant de brutalité. Aux assises de Stuttgart, Frantz R? est un homme malade, dépressif. Il est pâle, amaigri, car il n?a presque rien mangé et pas dormi depuis des mois. Il se lève devant le jury, avec effort, et entend l?acte d?accusation. Le juge, classiquement, lui demande s?il n?a rien à ajouter. ? Si? Je voudrais dire que je ne réclame l?indulgence de personne. L?accusé ne croit pas si bien dire. Le défilé des témoins commence. Le voisin, les ambulanciers, les policiers, ceux-là ne font que rappeler l?exactitude des faits. Frantz, la tête dans les mains, ne semble pas les écouter. Et puis voici le cortège des témoins de la défense. L?avocat de Frantz, bien que nommé d?office et mal aidé par son client, pour ne pas dire pas du tout, a fait du bon travail. Cinq témoins solides se présentent à la décharge de l?accusé. (à suivre...)