Résumé de la 18e partie n Le prince est désespéré de ne pas retrouver Bent Lefnar. Au lieu de fêter la victoire qu'il a remportée sur ses ennemis, il plonge dans la mélancolie. Mais ni le roi ni la reine ne peuvent parler en ce moment de mariage à leur fils : celui-ci, qui ne se nourrit plus, menace de mourir d'inanition. «Mon fils, le supplie sa mère, tu n'as plus rien goûté depuis ton retour, tu ne pourras résister plus longtemps. — Plus aucune nourriture n'a de saveur pour moi, répond-il, depuis que j'ai perdu ce que j'avais de plus cher au monde ! — Mais qu'as-tu donc perdu ? demande son père. J'enverrai mes soldats à sa recherche, ils remueront ciel et terre et le retrouveront ! — Hélas, dit le prince, j'ai peur que personne ne soit en mesure de m'aider !» Sa mère lui fait préparer les plats les plus savoureux, mais dès qu'il y goûte, il les recrache. «C'est amer !», s'exclame-t-il, ou alors : «C'est fade !» Rien, plus rien n'a de saveur pour lui. Il est si affaibli qu'il doit bientôt garder le lit. C'est alors que sa mère pense que si la nourriture du palais ne lui plaît pas, celle qui est préparée ailleurs pourrait trouver grâce à ses yeux. Les jeunes filles du royaume sont alors invitées à préparer chacune un plat pour le prince et à l'envoyer au palais. Celle dont le prince mangerait la préparation recevrait une belle récompense ! Bent Lefnar, réfugiée chez le boulanger, comprend alors que son heure est venue. Elle prépare un plat et y glisse l'anneau que le prince lui a donné avant de partir. «Va, dit-elle à la femme du boulanger, emmène-le au palais, fais-moi passer pour ta fille, c'est toi qui recevras la récompense !» Au palais, on dresse tous les plats réceptionnés sur une grande table et le prince les goûte à tour de rôle. Il grimace à chaque fois, mais, arrivé au plat de Bent Lefnar, il reconnaît l'anneau et s'écrie : «Faites venir cette jeune fille, je veux l'épouser.» On fait venir la jeune fille, mais quand le roi et la reine apprennent que la jeune fille est la fille d'un boulanger, ils ne veulent pas que leur fils l'épouse. Le prince leur révèle alors les origines de la jeune fille et son histoire. La méchante cousine est punie ; quant au père de la jeune fille, il apprend lui aussi la vérité et félicite sa fille de lui avoir évité de commettre une abomination. Le mariage du prince et de la princesse est fêté les jours suivants, au milieu de grandes réjouissances. Les vieilles de La Casbah, qui seules se souviennent de Bent Lefnar, la fille de la lampe, ont raison de dire : «Belle comme Bent Lefnar» car la jeune fille à la lampe était merveilleusement belle.