Résumé de la 32e partie n Le policier ne sait pas que les révélations qu'il vient de faire vont provoquer une véritable hystérie dans la ville. Quittons Londres et ses brumes et rendons-nous en Pologne. La Pologne ! Certes on n'est pas dans les Carpates ou en Transylvanie, la patrie historique de Dracula, mais ici aussi, on croit aux vampires, aux morts-vivants qui, à la nuit tombée, quittent leurs tombes pour aller sucer le sang des vivants... Tout commence dans le quartier de Galkoviek, aux environs de Lodz, à quelque 100 km au sud-ouest de Varsovie. Le 28 juillet 1952, des promeneurs découvrent, dans un buisson, le corps d'une femme de soixante ans. Elle a été étranglée avec du fil électrique et son assassin lui a bandé les yeux. Elle a été dénudée et attachée également avec du fil électrique. L'autopsie va révéler qu'elle a été violée. Le lendemain de la macabre découverte, le lieutenant de police Szartek tient une conférence de presse. «La victime a été battue, explique le policier, son agresseur l'a aussi blessée au niveau du cou... — Des blessures ? demande un journaliste. De quelle sorte ?» Le police hésite, puis lâche : «Selon les médecins légistes qui ont fait l'autopsie, il s'agit de morsures... — Des morsures ? — Oui, la marque des dents est visible. — Vous pensez que c'est l'agresseur qui a causé ces blessures ? — Oui...» Un autre journaliste pose une question : «Et pourquoi l'agresseur aurait-il mordu la victime ?» Le policier hésite une seconde fois, puis dit : «Pour la vider de son sang !» Les journalistes se regardent, ahuris, puis quelqu'un lance : «Un vampire !» Et c'est le déluge de questions : «Vous pensez que l'assassin est vampire ? — Ce genre de monstre existe-t-il ? — Va-t-il recommencer à tuer ? — Que comptez-vous faire pour l'arrêter ?» Le policier tente de calmer l'assistance : «Messieurs, nos policiers sont aux trousses du criminel... — Avez-vous une piste ? demande un journaliste. — Non, avoue le policier, mais il y a suffisamment d'indices pour orienter les recherches... Je ne vous cache pas qu'un tueur de ce genre est dangereux, mais je ne doute pas de l'efficacité de notre police. Alors, messieurs, je compte sur vous pour rassurer vos lecteurs...» Mais le policier ne sait pas que les révélations qu'il vient de faire vont provoquer une véritable hystérie dans la ville. Les vieilles croyances, que le communisme qui règne depuis la fin de la guerre n'a pu chasser de Pologne, resurgissent. (à suivre...)