Perspectives n L'Algérie compte désormais relancer son tourisme à travers une stratégie sur les dix années à venir. Les efforts seront centrés sur l'investissement, la promotion de l'image du pays et la rénovation de toutes les infrastructures d'accueil des touristes. Au cours d'un débat organisé hier par le Club excellence management, le ministre du tourisme, Noureddine Moussa, a expliqué la mise en place de cette stratégie touristique qui prévoit, pour 2015, l'entrée de 4 millions de touristes avec plus de recettes générées pour de nouveaux produits. Il a annoncé dans la foulée la création d'une école supérieure de formation en tourisme à Tipasa avec des projections que «chaque lit produit correspond à un emploi créé». Mais pour cela, le ministre a estimé que «la stratégie plaide pour la reconsidération des gisements inexploités avec un appui à la formation et aux projets créateurs d'emplois». Nourredine Moussa n'a pas omis de signaler les faiblesses du tourisme en énumérant «la faible exploitation du réseau, l'insuffisance d'hôtels moyen de gamme et l'absence d'une culture touristique». Pour corriger de tels dysfonctionnements, le ministre a appelé de tous ses vœux les investisseurs algériens à s'intéresser à un secteur porteur «qui devrait être l'alternative aux hydrocarbures». L'orateur a exposé aux investisseurs présents les atouts et avantages du cadre d'investissement qui permet à chaque promoteur d'être exonéré d'impôts. En outre «l'Etat prendra en charge tous les travaux d'aménagements pour le foncier touristique». Les investisseurs ont, à leur tour, demandé des facilités et des garanties de financement à long terme. En outre, les opérateurs algériens estiment que les prix du foncier restent chers. Noureddine Moussa a souligné les ambitions dans ce domaine en prévoyant de porter à 42 le nombre de zones à expansion touristique en 2009 et d'aider les investisseurs potentiels dans la viabilisation et l'aménagement du terrain. Quant au financement des projets, le P-DG de la BDL s'est dit disponible à accompagner les projets d'investissements. Pour ce qui est des infrastructures hôtelières, le ministre a affirmé que de nouveaux hôtels seront édifiés dans les années à venir aux normes internationales. Quant au parc existant, les premières opérations d'entretien et de maintenance porteront sur 49 hôtels. Dans le contexte des nouvelles orientations, le ministre a plaidé pour «la certification et la promotion du produit touristique» en tablant sur l'image de l'Algérie aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. L'une des premières actions porte sur «le soutien aux offices de tourisme par une prise en charge d'une campagne promotionnelle avec la multiplication des eductours». Il sera question également «d'encourager des alliances avec des tours operators».