Lilian Thuram, qui doit rejoindre aujourd'hui dimanche le recordman de sélections en équipe de France de football Marcel Desailly (116), a reconnu, hier, samedi, que «ça passait vite», ajoutant sur le ton de plaisanterie : «J'ai l'impression qu'on parle d'un mort, là !» Lilian Thuram, qui compte 115 sélections avant le match contre la Corée du Sud comptant pour la 2e journée du Groupe G du Mondial-2006, à Leipzig, n'avait pas été très disert devant la presse écrite. «Ce n'est pas très important», a-t-il dit. «C'est un détail qui prend, peut-être, de l'importance quand vous avez arrêté votre carrière, a-t-il notamment expliqué. Ce qui est impressionnant, c'est la vitesse avec laquelle ça passe. Je suis arrivé à Monaco, j'avais 17 ans. Maintenant, j'en ai 34. ça passe vite et j'ai eu de la chance d'avoir vécu ce que j'ai vécu. Je crois que dans tous les domaines, quand quelqu'un reste très longtemps...», a-t-il continué avant de s'interrompre : «J'ai l'impression qu'on parle d'un mort, là ! (rires) Quand quelqu'un reste très longtemps dans son milieu, c'est qu'il y a beaucoup de travail. Dans notre métier, à chaque match il faut se remettre en question. On se grise parfois en pensant que l'équipe de France c'est l'apogée, mais, en fait, c'est le début de tout quand on commence en sélection», a conclu celui qui avait débuté en bleu en août 1994, le même jour que Zinédine Zidane, contre la République tchèque à Bordeaux (2-2). Le sélectionneur Raymond Domenech a, de son côté, indiqué au sujet de son défenseur : «On ne fait pas autant de matches en équipe de France sans être important. Son professionnalisme, sa solidité, sa rigueur, font que c'est encore un joueur de très très haut niveau malgré son âge (...).»