Epilogue n Cette soirée de clôture a été marquée, hier soir, par un concert de chant et de musique du groupe El-Ferda de Kénadsa (Béchar). El-Ferda est un genre musical, mêlant melhoun et haouzi à des rythmes africains (gnaoui, diwan, hadra) et qui se distingue par ses chants soufis et sa chorégraphie sur scène. Dans son interprétation, il accorde une large place au chœur et aux percussions. «Authentique», «profond», «nous aurions voulu que le concert dure plus longtemps», ont été quelques-unes des impressions recueillies auprès du public à la sortie de la salle. Fondée à l'origine comme une zaouia, la ville de Kénadsa s'est nourrie de différentes influences musicales, du Nord comme du Sud. Le mot El-Ferda désigne en même temps le genre musical et la percussion centrale qui, jadis, était jouée sur une jatte (gasaâ). «Notre groupe s'est constitué en association, dans le cadre de laquelle nous avons créé une école pour la formation de jeunes, car notre objectif est de préserver ce style musical ancestral qui reflète l'authenticité du patrimoine culturel algérien», a souligné Hocine Zaïdi , leader du groupe. Tout au long de la semaine écoulée, le Cercle des Beaux-Arts, situé dans le centre la capitale espagnole, a abrité plusieurs concerts animés par l'Ensemble de musique andalouse, le chanteur de rai Houari Benchenet, le chanteur de rap Lotfi «Double Kanon» et le groupe Sinouj (fusion de musiques du Maghreb et d'Orient avec le jazz). Ces journées incluaient aussi une rétrospective sur le cinéma algérien dans le cadre de laquelle ont été projetés 6 films : Bouamama de Ben Ammar Bakhti, Les aventures d'un Héros de Merzak Alouache, L'Opium et le Bâton d'Ahmed Rachedi, Houria de Sid-Ali Mazif, Chronique des années de braises de Lakhdar Hamina et Histoire d'une rencontre de Brahim Tsaki. Par ailleurs, des conférences ont été animées par le musicologue Rachid Guerbas sur la musique andalouse, par le professeur à l'Université d'Oran (département de langue espagnole), Rachida Bey Omar, sur la littérature algérienne, et par le directeur de l'Office national de l'Ahaggar, Farid Ighilahriz, sur le patrimoine de l'Ahaggar. Parallèlement à ces activités, a été organisée une exposition sur le livre algérien, réunissant quelque 300 titres, traitant notamment de littérature et d'histoire. Il est à souligner qu'il est prévu la signature prochaine d'un accord culturel qui permettra d'intensifier les échanges entre les deux pays dans ce domaine.