Prévision n «En 2025, 80% de la population algérienne, qui sera de l'ordre de 42 millions d'habitants, résideront dans les villes contre 20% actuellement.» Rappelant ce fait, Abderrrachid Boukerzaza, ministre délégué chargé de la Ville, a mis l'accent, hier, depuis Mostaganem, sur la nécessité de rendre nos villes plus à même de répondre à ces attentes futures. «La politique de la ville doit nous assurer les moyens de relever les défis du futur», a notamment souligné le ministre. Pour ce faire, il a annoncé la création, imminente, d'un nouvel observatoire national de la ville dont les missions s'inscrivent dans un objectif de maîtrise des extensions urbaines et d'implication des citoyens dans la gestion et la modernisation des villes appelées à être désormais «perçues comme des espaces de promotion de l'économie et du développement durable ainsi que de création, d'innovation et de diffusion de la culture», a précisé Boukerzaza. Ce dernier a, dans le même sillage, abordé les objectifs de la loi sur la ville, nouvellement adoptée par le Parlement, citant en premier lieu les villes devant disposer de leur système d'informations géographiques. Dans ce cadre, il a noté que cet instrument juridique prônant une politique intégrée de l'évolution des entités urbaines doit imprimer aux 12 premières villes d'Algérie une extension axée sur l'éradication de tout déséquilibre en termes d'équipements structurels, une utilisation rationnelle des fonds d'investissements publics conduite dans un contexte privilégié de solidarité et de cohésion sociale ouvert à l'expression effective de la citoyenneté. Ces déclarations, le ministre délégué à la Ville les a faites lors de la rencontre ayant pour objet le lancement de l'étude relative au Système d'informations géographiques (SIG) concernant le groupement des communes de Mostaganem, Sayada et Mazagran. Le ministre a expliqué, à l'ouverture des travaux, que cette étude préconisée pour Mostaganem, ville de 150 000 habitants qui en comptera 200 000 à l'horizon 2010, vise à asseoir l'évolution urbaine des trois communes ciblées (Mostaganem, Sayada et Mazagran) dans une vision intégrée et cohérente du développement de la ville à laquelle auront été restituées ses fonctions essentielles dans un cadre «lui évitant, selon lui, toute extension anarchique à même de l'ériger en pôle d'exclusion, et en espace de propagation de différents maux sociaux». l L'étude du SIG de Mostaganem, Sayada, Mazagran, confiée par le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement à un bureau d'études français le Cerene, est un instrument de gestion urbaine devant «contribuer à une meilleure exploitation des données et aider les décideurs locaux à concevoir l'extension de la ville et à impulser des actions de développement cohérentes pour améliorer le quotidien social des populations et valoriser la fonction économique de l'espace urbain ciblé». Le territoire, qui sera couvert par l'étude SIG, concerne les communes de Mostaganem, Sayada et Mazagran, soit une superficie de 115 km2 sur laquelle vit une population de plus de 170 000 habitants dont la majorité est concentrée dans l'actuelle agglomération de Mostaganem. Celle-ci a connu, ces dix dernières années, une mutation et une extension urbaine avérée à la faveur des principaux programmes d'habitat et de mise en place d'équipements publics des secteurs de l'éducation, de la santé et de l'enseignement supérieur particulièrement.