Lorsque les 72 500 supporters de l'équipe d'Angleterre pénètrent dans l'enceinte de Wembley ce 22 mai 1968, aucun ne se doute qu'ils vont être les témoins de la dernière victoire de leur équipe sur la Suède (3-1). Bien qu'ayant pourtant croisé sur leur route 11 fois depuis, l'Angleterre n'a pu réussir à vaincre les Vikings. On peut donc, sans se risquer, qualifier les Scandinaves de bête noire des Anglais. Sven-Goran Eriksson le sélectionneur national anglais, ironie du sort lui-même Suédois, est convaincu que la fin de cette désastreuse série pourrait bien être toute proche. «On finira bien par les battre, tôt ou tard», avait déclaré Eriksson à l'issue du tirage au sort d'Allemagne-2006, à Leipzig. De son côté, Lars Lagerback, son compatriote et homologue suédois, ironisait : «Je vais finir par croire que nous avons une histoire d'amour avec les Anglais.» Lagerback faisait référence à Corée/Japon-2002, où les deux pays s'étaient déjà retrouvés dans le même groupe lors de la première phase. En Asie, les deux formations s'étaient qualifiées pour les huitièmes de finale. Quatre ans plus tard, elles semblent à nouveau bien placées pour se retrouver toutes deux parmi les 16 dernières équipes. En fait, l'Angleterre a déjà assuré sa qualification grâce à ses deux succès en autant de matches. Pour condamner la Suède, il faudrait qu'elle s'incline enfin face à l'Angleterre et que, dans le même temps, Trinidad et Tobago l'emporte sur le Paraguay. Malgré deux prestations peu convaincantes face au Paraguay puis Trinidad et Tobago, le leader du Groupe B a été impressionnant en défense, n'encaissant pas le moindre but, et ce malgré les quelques sueurs froides causées par le gardien Paul Robinson contre Trinidad et Tobago. Pour leur part, après le score vierge concédé face aux Caribéens, les Suédois se sont rachetés en battant le Paraguay (1-0), grâce à un but de Freddie Ljungberg sur le fil. Ibrahimovic, le grand absent l Suite au forfait sur blessure de Zlatan Ibrahimovic, il semble que la Suède alignera en attaque Marcus Allback aux côtés d'Henrik Larsson. L'Angleterre, elle, enregistre le retour de son buteur fétiche en la personne de Wayne Rooney. Mais Eriksson n'est pas non plus épargné par les problèmes de blessures.