Spectacle n Partir vers l'Est, d'où le soleil se lève, c'est s'offrir une balade royale. Les plages de l'Est algérois semblent plus proches du soleil, mais aussi du rêve oisif des pêcheurs à la ligne. Cette proximité avec le soleil donne une couleur dorée à ces plages, qui reste captivantes malgré les incursions ravageuses de la pollution. La côte Est conjugue à merveille la finesse du sable, les plaisirs de la table et les balades sur le front de mer. Première étape : Bordj El-Kiffan, ex-Fort-de-l'Eau, le Petit-Paris comme aiment à la surnommer ses habitants. Située à 18 km d'Alger, cette petite ville très fréquentée se caractérise par la belle architecture de ses villas coloniales surplombant la mer, ses habitants fins connaisseurs des métiers de la mer et ses multiples restaurants où l'on déguste d'excellentes brochettes sur de belles terrasses. Neuf kilomètres plus loin, Alger-Plage accueille avec plaisir ses visiteurs. De jolies villas de construction moderne, noyées dans la verdure, profitent d'une rare proximité avec la mer. Une paisible atmosphère règne chez ses habitants. Alger-Plage est aussi connue par les compétitions nautiques et les jeux en plein air qui s'y déroulent, notamment le nouveau club hippique, tant convoité par les jeunes. Plus loin, La Pérouse constitue de fait une halte «royale» pour les flâneurs et offre un repos prometteur. Les estivants dégustent des glaces, les amateurs de poisson trouvent ici les meilleurs endroits. Un kilomètre plus loin, Tamentefoust, l'ancienne Jean-Bart, comparable à une île, propulse le visiteur au creux de la vague. Cette station n'est pas dotée de plages, mais elle est le paradis des amoureux des rochers qui baignent dans l'eau azur. L'une des meilleures écoles de plongée sous-marine se trouve ici. Aïn Taya, la forteresse du plaisir, se situe quelques kilomètres plus loin. Des champs agréablement entretenus annoncent la ville. La plage des Tamaris, accueille, tant bien que mal, les nombreux jeunes des environs qui s'adonnent à leur passe-temps favori : la nage et… la drague en bombant le torse, devant les filles admiratives. Cependant, cette plage se dégrade d'année en année, charriant des centaines de mètres cubes d'eaux usées. Pourtant, elle était «un joyau et un objet de fierté de notre région», dit un habitant de la ville rencontré sur place. Plus loin encore, Surcouf, une petite perle dissimulée aux regards, accueille régulièrement les estivants. Des hauteurs de Surcouf, on aperçoit une série de criques : Décaplage, Sonatro et Kaddous, ces plages mitoyennes ressemblent à un long fleuve de sable doré qui, tranquillement, nargue la mer. Au-delà, ce sont les plages «sauvages» au pied des falaises escarpées. Du Figuier à Cap Djinet, des petites plages au sable fin alternent avec des côtes rocheuses bordant l'eau bleu azur.