Estimant que l'embellie financière doit avoir des retombées sur le quotidien des citoyens, Belkhadem a précisé les contours de sa décision d'augmentation des salaires. Invité, hier, de l'émission «Tahaoulat» de la Radio nationale, Abdelaziz Belkhadem, Chef du gouvernement, s'est longuement étalé sur la question des salaires qui semble être la priorité de son exécutif. «Nous devons prendre en charge les préoccupations des citoyens en général et des travailleurs en particulier», a déclaré M. Belkhadem. Pour lui, l'embellie financière doit avoir des répercussions sur les conditions de vie des citoyens. Critiquant la façon anarchique avec laquelle se sont faites les augmentations de salaires au cours de ces dernières années, M. Belkhadem a déclaré que les augmentations se sont faites de «façon à ne pas avoir de répercussions sur la vie des citoyens». Le Chef du gouvernement a révélé, à l'occasion de sa sortie médiatique, que l'augmentation des salaires interviendra en deux étapes. La première phase, selon, M. Belkhadem, consiste en un règlement durant le mois en cours ou les semaines à venir du salaire de 1 300 000 employés de la Fonction publique et des contractuels dépendant du même secteur. «Cette revalorisation des salaires prendra en considération les primes dont une partie sera calculée dans la retraite», a précisé l'invité de la radio. Et d'ajouter que la seconde phase de l'augmentation des salaires est liée à l'ouverture du statut de la Fonction publique. Par ailleurs, M. Belkhadem a annoncé que le dossier relatif au statut de la Fonction publique sera étudié en Conseil des ministres où le président de la République devra s'exprimer. M. Belkhadem a souligné aussi qu'il y a un groupe de travail qui planche sur la question des salaires et qui devrait aboutir à «un accord sur le niveau de l'augmentation salariale». «C'est pour cela que je ne peux m'exprimer par anticipation à ce sujet, mais ce que je peux vous dire c'est que cette augmentation ne sera pas symbolique», a souligné M. Belkhadem. Cette augmentation, ajoute le Chef du gouvernement, devra aboutir à un accord pour pallier le déséquilibre constaté dans le pouvoir d'achat des citoyens à travers le reclassement des salaires et l'intégration de certaines primes dans le salaire de base. Le Chef du gouvernement a évoqué également la question de l'augmentation des salaires des travailleurs des secteurs public et privé qui sera, selon lui, débattue en septembre dans le cadre de la tripartite. M. Belkhadem a souligné que les salaires des cadres de l'Etat connaîtront également une revalorisation chacun selon son degré de responsabilité. «Le cadre de l'Etat doit être à l'abri de la corruption», a déclaré M. Belkhadem. Le Chef du gouvernement a déclaré que son équipe veut examiner la situation des fonctionnaires particulièrement celle des enseignants, tous cycles confondus, dans le cadre de la bipartite (Gouvernement-Ugta).