La 26e édition du Festival Montpellier Danse s'est ouverte, hier, avec la participation d'une majorité de chorégraphes du pourtour méditerranéen dont des Algériens. Environ 58 représentations ont été programmées sur deux semaines pour cette 26e édition de ce festival d'été. Le directeur du festival, Jean-Paul Montanari, a indiqué que «cette année, la programmation est partie de la démarche d'Helena Waldmann, chorégraphe allemande qui est allée travailler à Téhéran avec des Iraniennes : cette idée que la danse est un sismographe du monde m'a passionné». ? ses yeux, «Montpellier est une ville-jointure avec ces civilisations de l'Orient et de la Méditerranée», a-t-il ajouté dans une déclaration à la presse. Le Festival Montpellier Danse avait, pour la première fois, focalisé son intérêt pour le Sud méditerranéen en 1992 avec une édition intitulée «Méditerranée, ma mère». De l'Algérie à la Turquie, «avec un glissement jusqu'en Iran», le programme 2006 devient le point de ralliement de chorégraphes «toujours enracinés dans leur pays d'origine», vivant des «allers-retours» entre le Nord et le Sud, qui «construisent des liens forts, vifs, entre les pays» des deux rives, a-t-il ajouté. Parmi ces chorégraphes méditerranéens, on retient Nacéra Belaza qui, selon une critique de presse, «parallèlement à des études de lettres, elle sculpte en clandestine son geste chorégraphique comme on desserre les poings. Dans sa tentative de concilier la danse et la religion, elle tente d'englober ces deux cultures et non de rejeter l'une au profit de l'autre». En 2003, Année de l'Algérie en France, Nacéra Belaza avait mis en scène «Paris-Alger».