Au Gottlieb–Daimler–Stadion de Stuttgart aura lieu un match couperet entre l'Angleterre et l'Equateur qui ne se sont jamais croisés, que ce soit en match officiel ou amical. Au terme de la rencontre, une seule des deux équipes accédera aux quarts de finale. Si l'Equateur s'est fait un nom en enchaînant de brillantes prestations face à la Pologne (2-0) et au Costa Rica (3-1), l'Angleterre est arrivée en terres germaniques avec un statut de prétendant au titre suprême. Or, même si les protégés de Sven-Goran Eriksson ont terminé premiers de leur groupe avec deux victoires, contre le Paraguay (1-0) et Trinidad et Tobago (2-0), et un match nul face à la Suède (2-2), leur football n'a guère été convaincant. Pour l'Equateur, la qualification en huitièmes de finale a déjà un léger parfum de victoire. Etant donné qu'il s'agit seulement de la deuxième participation de cette sélection à une phase finale de la Coupe du monde de la Fifa et qu'elle a développé un jeu aussi plaisant que solide face à la Pologne et au Costa Rica, l'on peut, d'ores et déjà, penser que l'objectif de Luis Fernando Su?rez est atteint. Ces jours-ci, le sentiment, qui semble primer outre-Manche, c'est que l'Equateur n'a pas grand-chose à perdre, contrairement à l'Angleterre. Les deux formations évolueront en 4-4-2. L'Equateur et son entraîneur, Luis Fernando Su?rez, sont partisans de l'école initiée par le Colombien Francisco Pacho Maturana pendant les années 80. Su?rez ne cache d'ailleurs pas son admiration pour l'ancien sélectionneur de son pays natal. Un jeu collectif et offensif qui exploite les couloirs, telle est la recette de la Tri. L'Angleterre, qui utilise le même schéma tactique, devra se méfier des ballons destinés à Carlos Tenorio et Agust?n Delgado. John Terry et Rio Ferdinand seront chargés de contrer la puissance et le jeu de tête des deux artificiers équatoriens. Sans Michael Owen, écarté des terrains pendant cinq mois par une rupture des ligaments croisés du genou droit, Eriksson va devoir composer avec le duo d'attaquants constitué de Wayne Rooney et du grand Peter Crouch.