Le fusil d'assaut AK-47 Kalachnikov restera l'engin de mort le plus utilisé au monde dans les zones de combat pendant au moins 20 ans encore, car sa production n'est quasiment pas réglementée, affirme un rapport publié aujourd'hui lundi. Quelque 70 millions de kalachnikovs ou de ses variantes sont en circulation dans le monde, y compris dans les arsenaux d'au moins 82 Etats, selon ce rapport de la coalition «Contrôlez les armes», publié en marge d'une conférence internationale sur la lutte contre le commerce illicite des armes légères. Les AK-47 sont utilisés pour «massacrer, mutiler, violer et brutaliser, torturer et attiser les conflits dans des pays aussi divers que l'Afghanistan, la Grande-Bretagne, la République démocratique du Congo, l'Irak, le Mexique, la Sierra Leone, les Etats-Unis, le Venezuela et le Yémen», affirme-t-il. Selon le document, «le grand nombre de centres de production, la disponibilité d'armes en surplus et l'absence de normes et de lois pour réglementer leur transfert facilitent leur récupération par des courtiers peu scrupuleux, des milices armées ou des criminels». Selon le rapport, son inventeur, le général russe Mikhail Kalachnikov, plaide lui-même pour une réglementation internationale stricte du commerce des armes légères. «On me demande souvent si je me sens coupable des souffrances humaines causées par l'AK-47. Mais ce n'est pas aux concepteurs d'assumer la responsabilité de la destination des armes, ce sont les gouvernements qui doivent contrôler leur production et leur exportation», affirme-t-il dans le rapport.