Le Fonds de garantie et de caution mutuelle la promotion immobilière (Fgcmpi) a tenu sa 5e assemblée générale hier. Cette rencontre a permis aux adhérents de poser plusieurs problèmes qui entravent les objectifs de résorption de la crise de l'habitat, dont souffre un grand nombre de citoyens algériens. Les promoteurs ont soulevé, entre autres, les difficultés rencontrées au niveau de l'administration notamment en ce qui concerne l'accès au foncier et aux crédits tant hypothécaires que celui accordé par la CNL, comme l'a souligné le président du bureau de l'assemblée générale, Abderrahmane Zidane. Les intervenants ont également soulevé les failles dans les textes régissant la promotion immobilière dans le sens où la loi impose au promoteur la règle de vente selon la formule «particulier à particulier». Les promoteurs immobiliers, peu représentés au sein de cette institution, ont tenu, à cette occasion, à se démarquer de «certaines pratiques maffieuses, des escroqueries et arnaques» qui ont été étalées sur la place publique. Pour Abderrahmane Zidane, il y a lieu d'assainir cette profession et d'aller vers l'acceptation au sein du fonds uniquement des vrais professionnels. C'est-à-dire ceux qui respectent la réglementation en matière de vente sur plan. Pour cela, les promoteurs ont institué deux commissions pour plancher sur les questions d'accès au foncier, le permis de construire, le statut de promoteur, la révision de la question de la garantie, la nouvelle mouture de contrat type… Par ailleurs, les promoteurs ont abordé la problématique de la cherté du foncier et des matériaux de construction ainsi que le manque de qualification de la main-d'œuvre locale et plaidé pour «faire venir des ouvriers étrangers devant la difficulté à parachever ou même à lancer certains projets.» Anomalie l Sur les 6 000 promoteurs que compte le pays, seuls 10 % sont affiliés au fonds, pourtant l'article 11 du décret 93/03 portant promotion immobilière et prévoyant la vente sur plan rend impérative l'adhésion du promoteur au Fonds institué par décret du 3 novembre 1997.