Résumé de la 45e partie n Des petits lapins qu'il égorge pour boire leur sang, Richard Trenton Chase passe à ses semblables qu'il éventre et mutile... Une nuit, ses «voix» lui ordonnent encore de tuer. En fait, il reconnaîtra plus tard qu'il avait agi, également, poussé par un sentiment de jalousie. «Des gens avaient gagné beaucoup d'argent, explique-t-il dans une lettre, et je trouvais injuste que j'en aie pas, moi. Alors j'ai tué une femme et j'ai recueilli un peu de son sang dans un pot de yaourt et je l'ai bu.» C'est là qu'il découvre que le sang humain a meilleur goût que le sang des lapins. La même nuit, entraîné par la folie meurtrière, il s'introduit dans une maison et fait feu sur toute une famille. Un vrai carnage. Une jeune fille le surprend et réussit à lui échapper. Elle donne l'alerte, mais quand la police arrive, il a disparu. Mais ce genre de criminel finit par commettre des imprudences. Il laisse des indices qui conduisent les policiers vers lui. Chase reconnaît sans difficulté les crimes qu'il a commis, mais, au fil des jours, il va inventer une histoire abracadabrante, non pas pour tenter de sauver sa peau, mais pour donner libre cours à sa paranoïa. «La fille qui m'a surpris et qui a appelé la police, je la connais ! C'est la femme de Curt Silva !» Ce Curt Silva, qu'il a connu, est mort dans un accident de la route. «C'est le Syndicat qui l'a fait descendre parce qu'il faisait partie de la mafia et vendait de la drogue dans les bas quartiers de Sacramento !» Mais Richard Chase ne s'arrête pas là dans son délire. «La femme de Silva s'est mise en ménage avec un autre gros bonnet de la mafia ! J'ai voulu lui soutirer des informations mais elle n'a pas voulu me parler... Et puis, elle est de connivence avec ma mère !» Que venait faire sa mère dans cette histoire ? «La mafia veut se débarrasser de moi et pour cela, elle paye ma mère pour qu'elle m'empoisonne ! Heureusement, je me suis rendu compte du complot et je ne vais plus chez ma mère !» Et il ajoute : «De toute façon, je fais mon enquête. Je les épinglerai tous, je les enverrai sur la chaise électrique !» Mais c'est lui qui est, au terme de son procès, condamné à mort. Il n'a visiblement pas toute sa raison, mais les jurés l'ont reconnu responsable des crimes qu'il a commis. Dans sa cellule du couloir de la mort de la prison de Saint Quentin, il ne cessera pas de réclamer du sang. «J'en ai besoin pour me régénérer ! Mon cœur et mes organes intérieurs sont en train de rapetisser !» Le 26 décembre 1979, à quelques jours de son exécution, on le retrouve mort dans sa cellule. Il a stocké les antidépresseurs qu'on lui servait et les a avalés d'un coup. Il a préféré cette mort, somme toute douce, à la chaise électrique.... (à suivre...)