Résumé de la 78e partie n Après le dîner à la Maison-Blanche, Pat cherche en vain le sommeil. Elle se remémore quelques souvenirs d'enfance. Le lendemain de Noël, ils iraient filmer Abigail dans son bureau, avec son équipe et quelques visiteurs choisis avec soin. Le Congrès aurait enfin cessé de siéger, et le tournage ne prendrait pas longtemps. Luther avait tout de même donné son assentiment pour une scène où l'on verrait le sénateur chez elle en compagnie de quelques amis. Pat avait proposé un souper le soir de Noël avec plusieurs plans sur Abigail en train de dresser le buffet. Les invités seraient des personnalités en vue de Washington ainsi que certains membres de son équipe qui ne pouvaient pas passer les vacances de Noël en famille. La dernière scène montrerait le sénateur rentrant chez elle au crépuscule, un attaché-case sous le bras. Et pour finir : «Comme des millions de célibataires aux Etats-Unis, le sénateur Abigail Jennings a trouvé sa famille et sa raison de vivre dans le travail qu'elle aime.» Luther avait lui-même écrit cette phrase que Pat devait prononcer. A 8 heures, Pat téléphona à Luther et le pressa à nouveau de convaincre le sénateur que l'on introduise ses années de jeunesse dans l'émission. «Ce que nous avons est très plat, dit-elle. Mis à part les films sur sa vie privée, c'est l'équivalent d'une campagne publicitaire de trente minutes.» Luther la coupa. «Vous avez examiné tous les films ? — Oui. — Et les photos ? — Il y en a très peu. — Téléphonez pour demander s'il n'en existe pas d'autres. Non, je vais le faire moi-même. Vous n'êtes pas très bien vue par le sénateur, en ce moment.» Quarante-cinq minutes plus tard, elle reçut un coup de fil de Philip. Toby serait chez elle vers midi avec des albums de photos. Le sénateur espérait que Pat y trouverait des choses intéressantes. Pat marcha nerveusement de long en large dans la bibliothèque. Elle avait rangé le carton avec la poupée sous la table. Elle allait utiliser ce laps de temps pour jeter à nouveau un coup d'œil dans les affaires de son père. Lorsqu'elle souleva la poupée du carton, elle l'approcha de la fenêtre et l'examina de plus près. Un trait de pinceau habile avait ombré les pastilles noires des yeux, souligné les sourcils, donné à la bouche cette expression triste. A la lumière du jour, la poupée avait l'air encore plus pitoyable. Etait-elle censée représenter Pat ? Elle la mit de côté et commença à déballer le carton : les photos de sa mère et de son père, les paquets de lettres et de journaux, les albums de photos. Ses mains devenaient noires de poussière à mesure qu'elle classait les documents en pile. Puis elle s'assit en tailleur sur le tapis et commença à les parcourir. (à suivre...)