Résumé de la 123e partie n Abigail Jennings attire l'attention de Toby sur Pat qui, pour elle, cacherait un secret terrible… Il lui promet de chercher à en savoir plus. Pat regarda dans la caméra d'angle au moment où Abigail choisissait avec soin une lettre parmi le monceau de courrier empilé sur son bureau — une lettre couverte d'une écriture enfantine. Encore une preuve de ses qualités d'actrice, se dit Pat. Quelle intelligence de sa part ! Puis entra l'électrice, Maggie — dont la mère avait trouvé une place à l'hospice grâce à Abigail. Le sénateur se leva précipitamment pour l'accueillir, l'embrassa affectueusement, la conduisit jusqu'à un fauteuil..., pleine d'entrain, de chaleur, de sollicitude. Elle ne feint pas, pensa Pat. J'étais là le jour où elle a obtenu cette place à l'hospice, mais il y a tellement de mise en scène maintenant. Tous les hommes politiques sont-ils ainsi ? Suis-je simplement stupidement naïve ? Ils terminèrent vers 10 heures. Après avoir certifié à Abigail qu'ils avaient tout ce dont ils avaient besoin, Pat et l'équipe de prise de vues se préparèrent à partir. «Nous ferons le premier montage cet après-midi, dit Pat au chef opérateur. On le visionnera ce soir avec Luther. — Je crois que ça va être formidable, s'exclama-t-il. — Ce sera une bonne émission. Je n'en demande pas plus», dit Pat. Les yeux de Mme Gillespie, en train de devenir vitreux, n'avaient cessé de hanter les rêves d'Arthur. Le matin, il se réveilla fatigué, la tête lourde. Il se leva, prépara du café et serait sorti acheter des petits pains si Glory ne l'en avait dissuadé. «Je n'en veux pas, et lorsque je serai partie au bureau, tu devrais prendre un peu de repos. Tu n'as pas bien dormi, n'est-ce pas ? — Comment le sais-tu ?» Il s'installa à la table, en face d'elle et la regarda s'asseoir en équilibre sur le bord de sa chaise. «Tu n'as pas arrêté de crier. La mort de Mme Gillespie te chagrine-t-elle à ce point, père ? Tu parlais souvent d'elle.» Un frisson de peur le glaça. S'ils questionnaient Glory sur lui ? Que dirait-elle ? Sûrement rien dans l'intention de nuire, mais comment pourrait-elle savoir ? Il s'efforça de choisir soigneusement ses mots. «Je suis seulement très triste qu'elle n'ait pu revoir sa fille avant de mourir. Nous le désirions tous les deux.» Glory avala son café et se leva de table «Père, je voudrais que tu prennes un peu de vacances et de repos. Je crains que tu ne travailles trop. — Je vais bien, Glory. Qu'est-ce que je disais dans mon sommeil ? — Tu ne cessais de demander à Mme Gillespie de fermer les yeux. De quoi rêvais-tu ?» Glory le regardait presque comme si elle avait peur de lui. Que savait-elle ? Soupçonnait-elle quelque chose ? Après son départ, il demeura le regard fixé sur sa tasse, préoccupé et soudain très las. Incapable de rester en place, il décida de sortir prendre l'air. La marche ne le calma pas. Après avoir longé quelques blocs, il fit demi-tour. Arrivé au coin de sa rue, il remarqua une certaine agitation. Une voiture de police était arrêtée devant sa maison. Instinctivement, il se rua dans l'embrasure de la porte d'une maison vide et surveilla la rue de l'entrée. Qui cherchaient-ils ? Glory ? Lui ? (à suivre...)