Violation n Tel-Aviv élargit l'offensive lancée, hier, mercredi, dans la bande de Gaza en y arrêtant des dizaines de dirigeants du Hamas. Soixante-quatre ministres, députés, maires et autres responsables palestiniens ont été arrêtés dans la nuit de mercredi à jeudi, en Cisjordanie par l'armée israélienne. Des sources palestiniennes ont fait état de huit ministres arrêtés dont celui du Travail, des Cultes, de la Planification, des Finances, des Affaires sociales…. Face à cette escalade, le vice-président du Parlement palestinien, Ahmed Bahar, a appelé le monde, les Nations unies, l'Europe, les pays arabes et les organisations des droits de l'Homme à intervenir face à ce qu'il a qualifié de «guerre ouverte contre le gouvernement, le peuple et la légitimité palestinienne, qui a pour but de détruire le gouvernement palestinien». Les arrestations, effectuées au cours d'une agression menée à Ramallah, Al-Khallil, Jénine et El-Qods occupée, ont été marquées par le recours aux menottes et au visage recouvert d'une cagoule imposés aux victimes de cette répression, selon une source militaire israélienne. Certains de ces ministres ont été arrêtés alors qu'ils se trouvaient dans un hôtel de Ramallah où ils sont installés, car ils ne vivent pas dans le secteur, a indiqué un responsable de la sécurité de cet établissement. Le ministre des cultes Nayef Rajoub a, pour sa part, été arrêté à son domicile à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie Le Premier ministre Ehud Olmert s'était, mardi dernier, déclaré décidé à «user de moyens extrêmes» pour libérer le soldat et a exclu toute négociation en vue d'un échange entre le soldat enlevé et des Palestiniens détenus par Israël, comme l'exigent des groupes armés palestiniens. Concernant un éventuel enlèvement, voire une liquidation, d'Ismaïl Haniyeh, le Premier ministre du gouvernement Hamas, il a affirmé : «Nous ne faisons aucune distinction entre les terroristes. Tous ceux qui sont impliqués dans le terrorisme ne peuvent jouir d'aucune immunité». La Syrie, qui abrite le chef du Hamas Khaled Mechaâl, et d'autres dirigeants du mouvement palestinien, a dénoncé comme une agression le survol de son territoire par des avions israéliens. Une porte-parole de l'armée israélienne avait indiqué plus tôt que des avions militaires israéliens avaient survolé, hier, mercredi, le palais du président syrien Bachar al-Assad dans le nord de la Syrie. «Cette opération a été lancée en raison du soutien et de la protection accordés par la Syrie au Hamas», a souligné la porte-parole. Un ministre israélien a, dans ce sillage, ouvertement évoqué l'éventualité d'une attaque israélienne en Syrie contre des chefs du mouvement du Hamas au pouvoir.