Résumé de la 81e partie n Pat fait tomber une lettre, alors que Toby lui apporte d'autres archives du sénateur Jennings. Elle sélectionne des photos. Une lettre retient son attention… Cette lettre ferait une conclusion fantastique ! exulta Pat. Elle rassurerait tous ceux qui voient dans le sénateur une femme froide et insensible. Si seulement Luther l'autorisait à la lire au cours de l'émission. Quelle impression cela donnerait-il ? «Billy chéri, lut-elle à voix haute. Je regrette...» Sa voix se brisa. Qu'est-ce qui me prend ? pensa-t-elle avec impatience. D'un ton ferme, elle recommença. «Billy chéri. Tu as été magnifique...» Le 23 décembre à 2 heures de l'après-midi, le sénateur Abigail Jennings s'installa dans sa bibliothèque avec Toby et Philip et regarda à la télévision le vice-président des Etats-Unis remettre sa démission au chef de l'Etat. Les lèvres sèches, les ongles enfoncés dans la paume de ses mains, Abigail écouta le vice-président, redressé sur ses oreillers sur son lit d'hôpital, le teint terreux, visiblement à l'article de la mort, dire d'une voix étonnamment forte : «J'avais espéré ne communiquer ma décision qu'après le Jour de l'An. Cependant, je sens qu'il est de mon devoir de quitter mes fonctions pour ne pas mettre en péril le processus de succession du chef de l'Etat de ce grand pays. Je suis reconnaissant au Président et à mon parti de m'avoir manifesté leur confiance en m'élisant deux fois à la vice-présidence. Je remercie le peuple des Etats-Unis pour m'avoir donné l'occasion de le servir.» Avec un profond regret, le Président accepta la démission de son vieil ami et collaborateur. Lorsqu'on lui demanda s'il avait choisi un successeur, il déclara : «J'ai quelques idées.» Mais il s'abstint de réagir aux noms suggérés par les journalistes. Toby siffla : «Nous y voilà, Abigail.» «Sénateur, laissez-moi vous dire..., commença Philip. — Taisez-vous et écoutez !», dit-elle sèchement. La scène à l'hôpital prenait fin ; Luther Pelham apparut dans le studio du journal télévisé du Câble du Potomac. «Un moment historique», commença Luther. Avec une retenue pleine de respect, il retraça brièvement la carrière du vice-président, puis arriva à l'essentiel. «Le temps est venu de promouvoir une femme aux plus hautes fonctions, une femme possédant l'expérience nécessaire et une compétence confirmée. Monsieur le Président, choisissez-la dès maintenant.» Abigail éclata de rire. «Suivez mon regard.» Le téléphone commença à sonner. «Ce sont à coup sûr les journalistes. Je ne suis pas là», dit-elle. Une heure plus tard, la presse campait toujours devant la maison d'Abigail. Elle finit par accepter une interview. Elle était très calme, apparemment du moins. Elle dit qu'elle était occupée à préparer un dîner de Noël pour des amis. Lorsqu'on lui demanda si elle s'attendait à être nommée vice-président, elle répondit d'un ton ironique : «Vous n'espérez tout de même pas que je vais m'étendre sur ce sujet.» (à suivre...)