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Suspense
Le démon du passé (172e partie)
Publié dans Info Soir le 18 - 10 - 2006

Résumé de la 171e partie n Sam et ses amis Frank Crowley de la Sécurité aérienne et Jack Carlston de la police en arrivent à la conclusion que Toby Gorgone n'est pas très net.
C'est facile, dit Jack. Il était au courant de son passé. Il savait combien elle était impressionnable. Sans cette affaire évidente, on aurait mené une enquête complète sur la disparition des fonds. Toby aurait été suspecté, son passé examiné en détail. Et il y aurait eu un nouveau ”pas de chef d'accusation” sur son dossier, mais le sénateur aurait cette fois été poussé par son parti de le renvoyer.
— Si nos suppositions sur Toby Gorgone se vérifient, conclut Sam, la mort de Catherine Graney arrive trop à propos, trop à point nommé, pour n'être qu'un meurtre perpétré au hasard.
— Si Abigail Jennings est choisie par le Président ce soir, dit Jack, et s'il est avéré que son chauffeur a assassiné l'épouse du pilote Graney, la ratification par le Sénat sera un scandale à l'échelle mondiale.»
Les trois hommes restèrent assis à la table, réfléchissant d'un air sombre à la situation dans laquelle pourrait se retrouver le Président. Sam finit par rompre le silence.
«Il y a un bon côté à tout cela : si nous arrivons à prouver que Toby a écrit ces lettres de menaces et à l'arrêter, je pourrai cesser de m'inquiéter pour Pat.»
Frank Crowley fit un signe de tête en direction de Jack. «Et si vos gens en apprennent assez sur lui, Toby sera certainement forcé d'avouer la vérité sur les fonds électoraux. Je peux vous le dire, voir cette pauvre gosse soumise au test du détecteur de mensonges ce matin et jurer qu'elle n'avait jamais volé un bout de craie vous brisait le cœur. Elle ne paraissait pas dix-huit ans, encore moins trente-quatre. Son passage en prison a failli la tuer. Après sa dépression nerveuse, un psychanalyste lui a fait peindre le visage d'une poupée pour représenter ce qu'elle ressentait. Elle emporte toujours partout cette poupée avec elle. C'est un truc à vous faire pleurer. On dirait une enfant battue.
— Une poupée ! s'exclama Sam. Elle a une poupée. Ce n'est pas une poupée Raggedy Ann, par hasard ?»
Devant le signe d'assentiment étonné de Frank, il commanda un autre café. «Je crains que nous ayons suivi la mauvaise piste, dit-il d'un air las.
— Recommençons depuis le début.»
Toby versa le manhattan dans le verre à cocktail glacé et le posa devant Abigail. «Buvez ça, Sénateur. Ça vous fera du bien.
— Toby, où a-t-elle trouvé cette lettre ? Où l'a-t-elle trouvée ?
— Je ne sais pas, Sénateur.
— Elle n'était pas dans les documents que vous lui avez apportés. Je ne l'ai plus jamais vue après l'avoir écrite. Que sait-elle ? Toby, si jamais elle peut prouver que je me trouvais là cette nuit...
— C'est impossible, Sénateur. Personne ne peut le prouver. Et quoi qu'elle ait pu découvrir, elle n'a aucune preuve. Allons, elle vous a rendu service. Cette lettre va vous attirer la sympathie du public. Vous verrez.» (à suivre...)


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