Résumé de la 51e partie n Le mythe du vampire est un vieux mythe que l'on retrouve dans toutes les cultures. Ainsi le vampire est loin d'être un personnage totalement imaginaire, à commencer par Vlad Tapès dont nous avons, au tout début de cette série, tracé l'histoire véritable. Certes, il est loin d'être établi que le souverain de Transylvanie buvait le sang de ses victimes, mais ce sont ses exactions contre ses adversaires et les populations civiles qui lui ont valu la réputation de vampire. Mais pour que Vlad Tapès ait cette réputation, il fallait qu'existe le mythe du mort-vivant qui, privé du repos de la mort, quitte chaque nuit son tombeau pour se repaître du sang humain. Et ce mythe, comme nous l'avons vu est un très vieux mythe, que l'on retrouve à peu près dans toutes les civilisations, sous les noms les plus divers : Vukodlak en Allemagne et dans les pays germanophones, Upir en Pologne, Vétalas en Inde, Kiang en Chine... en Grèce, on parle de Vrykokalas., mais on évoquait déjà, dans l'antiquité, les ombres du royaume d'Hadès, le pays des morts, qui recherchait avec avidité le sang des vivants. Les Anciens redoutaient, à leur mort, de ne pouvoir trouver le repos, si on ne leur donnait pas une sépulture décente. C'est pourquoi beaucoup de peuples pratiquaient l'incinération des cadavres pour empêcher justement les corps d'errer. On craignait aussi que les sorciers n'utilisent les corps et les âmes pour confectionner des sortilèges. L'empire romain ira jusqu'à édicter des lois, telle la Jus Pontificum qui oblige à donner des sépultures aux morts. On protégeait également les cimetières contre les violeurs de tombes les voleurs et les sorciers. Dans les pays musulmans on croyait à l'existence de ghoules, sortes de succubes, qui viennent la nuit assaillir les hommes dans leur sommeil, aspirant leur énergie. Cette croyance se retrouvait chez d'autres peuples. Ainsi, les Romains connaissaient les lamies, démons qui assaillaient les hommes, leur buvant leur sang et les dévorant. Signalons, cependant que le mot arabe ghoul, passé dans les langues occidentales sous la forme de goule a pris le sens restreint de génie femelle dévorant les morts dans les cimetières. En arabe dialectal maghrébin, le ghoul, féminin ghoula, désigne, dans les contes, l'ogre et l'ogresse. Le mythe du vampire se retrouve jusqu'en Amérique, parmi les populations indiennes, mais c'est en Europe de l'Est, pays de Vlad Tapès, qu'il s'est le plus développé. Aujourd'hui encore, dans les villages de Roumanie ou de Hongrie, il suffit d'être un peu pâle, d'avoir les yeux cernés et la manie de fuir les autres pour être soupçonné de vampirisme ! De nombreux incidents se sont produits ces dernières années, des gens cherchant à tuer des personnes soupçonnées de vampirisme. La chasse aux vampires peut prendre les mêmes proportions que la fameuse chasse aux sorcières ! Selon le mythe le plus répandu, le vampire est une personne morte qui, ayant commis des méfaits dans sa vie, ou alors chez les chrétiens, n'a pas été enterré dans une terre chrétienne, ne parvient pas à trouver le repos. Chaque nuit, il sort de son tombeau et va à la recherche de personnes à vider de leur sang. Il s'attaque en général à des personnes qui, de son vivant, lui ont fait du mal, parents ou voisins, mais aussi à tous ceux qu'il rencontre sur son passage. (à suivre...)