Résumé de la 53e partie n Bien que tout-puissant, le vampire possède aussi ses faiblesses et ses insuffisances. Autres facultés du vampire dans les croyances occidentales : il dispose d'une force physique considérable pouvant repousser plusieurs hommes à la fois ou les projeter dans les airs, il ne se reflète pas dans les miroirs, le reflet étant une caractéristique des vivants, il peut lire dans les pensées (on retrouve ici la croyance au vampire sorcier), il peut traverser les corps solides, notamment les murs, il peut voler dans les airs, etc. Cependant, le vampire possède aussi ses faiblesses et ses insuffisances. Ainsi, il ne peut entrer dans une maison sans que le propriétaire lui en fasse l'invitation. C'est pourquoi, il doit user de ruse, en prenant par exemple une forme ou des airs aimables, pour se faire inviter. Mais une fois qu'il est entré, il va et vient sans aucune retenue ! Le vampire ne peut franchir l'eau courante et il ne supporte pas la lumière du jour. Cette dernière caractéristique fait que le vampire est souvent surnommé «créature de la nuit» : personnage nocturne, il rejoint sa tombe au lever du jour, ou, pour reprendre une expression rurale, «au chant du coq». Ce trait a été parfois exagéré, sans doute à la suite du film de Henrik Galeen, Nosferatu où le personnage est menacé de destruction par la lumière : généralement le vampire n'est pas détruit par la lumière. Certains produits, comme l'ail, l'indisposent. Mais ce qu'il craint le plus ce sont les symboles religieux du christianisme : un crucifix le repousse, l'eau bénite le blesse, etc. L'Eglise a récupéré ainsi à son avantage le mythe, en faisant l'apologie de ses dogmes ! Si un mythe fait partie du domaine de l'imagination, il faut préciser qu'il peut avoir pour origine des faits réels. Cela ne veut pas dire que les morts peuvent reprendre vie et éprouver le besoin de sucer le sang des vivants ou de les manger, mais que des comportements pathologiques, tel le désir de boire du sang humain, sont du domaine du possible. Si Dracula a été imaginé par Bram Stocker, John Haig, Fritz Haarman, Richard Chase et bien d'autres vampires dont nous avons évoqué les vies tourmentées, ont bien existé. Ils sont même nos contemporains et il a été établi, au cours de leurs procès, qu'ils se sont rendus coupables de crimes horribles et qu'ils ont bu le sang de leurs victimes, certains s'étant même repus de leur chair ! Aujourd'hui, débarrassé du fatras des croyances et des superstitions qui l'entourent, le vampirisme a fait l'objet d'études et des causes rationnelles ont été avancées pour l'expliquer ou tenter de l'expliquer. On soupçonne que certains vampires du passé, ont été enterrés alors qu'ils étaient vivants. La catalepsie, qui s'exprime par une suspension du mouvement et de la sensibilité, a pu faire croire momentanément à des décès. Les tests utilisés pour déterminer la mort – absence de réaction à une piqûre ou de buée à un miroir placé devant la bouche — ne sont pas toujours efficaces et des malheureux ont été enterrés alors qu'ils étaient encore vivants. Reprenant leurs esprits dans la tombe, ils se mettent à crier, ce qui a faire croire à un retour à la vie des morts ! au XIXe siècle, Colin de Plancey, dans son Anthologie de l'insolite, rapporte le cas d'un nommé Alexandre Anderson enterré alors qu'il était vivant. (à suivre...)