Le secrétaire général de l'instance exécutive du Fln a indiqué que le peuple algérien attend toujours le pardon de la France officiel au nom de la France coloniale. Lors d'un dîner offert à l'hôtel Hilton en l'honneur du premier secrétaire du Parti socialiste (PS) français, François Hollande, et de la délégation qui l'accompagnait, M. Belkhadem a fait remarquer que «aussi douloureux et désagréable soit-il, le passé ne peut être impunément tu», ajoutant que «une fois reconnu et assumé, il apaise le cœur et l'esprit et libère l'initiative». Il a relevé que «le PS a eu l'occasion d'en faire preuve dans le débat sur la loi du 23 février 2005» et a «salué (la) position respectable» du PS qu'il «invite à continuer dans cette voie». De son côté, François Hollande a affirmé que les socialistes français sentent bien qu'il faut donner à la relation entre l'Algérie et la France un nouveau cours. «Nous avons une histoire commune, à savoir la colonisation que nous avons condamnée.» Il a souhaité que «la génération de la libération de l'Algérie passe à une autre étape, celle de l'amitié», souhaitant par-la même que «le processus du traité d'amitié trouve sa conclusion». Le PS, a ajouté M.Hollande, veillera au règlement définitif de la question en cas de victoire à l'élection présidentielle de 2007.