Résumé de la 42e partie n Omar révèle à sa cousine Amel, qui l'espionne, son amour pour Malika. Il lui apprend aussi qu'elle n'en a pas pour longtemps à vivre et lui demande de ne plus l'importuner. Elle est très mal en point et Omar craint qu'elle ne soit perdue. Elle est si lasse qu'elle ne peut plus lever la main. Elle est néanmoins lucide. Ses parents et son époux sont restés plus longtemps que d'habitude avec elle, et le mari, comme s'il pressentait que la fin est arrivée, se propose de rester la nuit avec elle. — Non, dit Omar, rentrez, je reste moi. Tous sont donc partis. Ils sont désormais seuls. Lui, elle et la mort qui rôde. — Omar, dit-elle d'une voix affaiblie — Oui, mon amour, dit-il, d'une voix émue — Excuse-moi de ne pas être venue hier au rendez-vous... Maman m'a demandé de l'accompagner chez la couturière Elle délire ! — Ce n'est rien, dit Omar Elle le regarde et sourit. — J'ai l'impression que rien n'a changé que le temps ne s'est pas écoulé ! Elle ne délire pas, se dit Omar. Elle fait l'effort de lui prendre la main. — Que feras-tu après ? demande-t-elle Il n'ose pas lui dire «après quoi ?» parce qu'il sait de quoi elle parle. Il est si bouleversé qu'il ne peut retenir ses larmes. — Ne pleure pas, lui dit-elle Il ne peut lui répondre. — Pardonne-moi de t'avoir fait souffrir, dit-elle encore — Ne parle pas de cela, dit-elle — Je t'aime ! — Je t'aime ! Elle se tait un moment et reprend. — Je voudrais que tu sois heureux, que tu rencontres une femme qui te rende heureux ! — Tu es la seule femme qui ait compté pour moi... — Et toi tu es le seul homme... fidèle, tu l'as été fidèle jusqu'à la mort ! Mais maintenant, je veux que tu vives ! Vivre, mais comment vivre sans elle... Avant au moins, même si elle n'était pas là, il espérait qu'elle reviendrait. Mais la mort, elle, tue l'espoir, ferme les portes à jamais ! Elle ferme les yeux et reste longtemps silencieuse. Puis elle les ouvre et sourit. — Je t'aime ! Il répète : — Je t'aime ! Elle pousse un râle, puis une sorte de hoquet qui lui fait soulever la tête. Ses yeux s'ouvrent tout grands, le regardent et se figent. C'est fini. En tremblant, il ferme les paupières...