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Une question de culture
Publié dans Info Soir le 12 - 07 - 2006

Critère n Parler sécurité informatique passe, bien sûr, par un certain niveau de conscience.
A quoi servirait une cellule de veille si personne ne prend en compte ses recommandations ? C'est en apprenant que très peu de gens se connectent au site du Cerist, dans sa rubrique Wikayanet, que cette interrogation s'est imposée d'elle-même. Dans un souci d'informer et d'alerter les opérateurs économiques algériens en temps réel, le Cerist a donc créé cette rubrique. Toutefois, Wikayanet souffre d'un manque d'intérêt. «Il faut dire que cette rubrique manque aussi d'actualités algériennes», comme le fait remarquer Mme Belméziane, qui fait partie d'une équipe de chercheurs au Cerist.
Il faut dire que les sociétés sujettes à une attaque informatique, préfèrent le taire pour ne pas perdre leurs clients du fait de la mauvaise publicité. Cela nous prive de données importantes dans la prévention et la lutte contre ce fléau.
En outre, «les gens pensent que cela n'arrive qu'aux autres», dira, pour sa part, M. Kahlane, P-DG de Satlinker. «Une fois, l'antivirus installé, certains pensent être à l'abri.» Or, une mise à jour de l'antivirus s'impose. Chose que beaucoup oublient de faire ou ne savent pas. Une fois les dégâts constatés, les victimes contactent leurs fournisseurs. «Si vous avez oublié de mettre à jour votre antivirus, le fournisseur n'endosse pas la responsabilité des dégât survenus», dira Mme Belmeziane. C'est ainsi que certains dotent leurs sociétés en matériel informatique à coups de dizaines de milliers de dinars avant de dormir sur leurs deux oreilles pour se réveiller sur une catastrophe qu'ils auraient pu éviter avec un peu plus de bon sens. Il faut dire que la sécurité informatique reste marginale pour bon nombre d'Algériens. Plusieurs vendeurs de matériel informatique constatent que «le simple Algérien en venant acheter un ordinateur ne pose des questions que sur le prix, la marque et si le PC peut lire les VCD pour visionner des films», dira Anwar, vendeur à Kouba. A ce problème, M. Kahlane ajoutera l'absence d'une association de consommateurs qui pourrait informer les personnes avant qu'elles ne passent à l'acte. Des choses sont nécessaires à savoir si l'antivirus est piraté ou pas. Il faut dire que le produit piraté se trouve partout.
Dans le micro-ordinateur, dans une maison modeste ou une grande société nationale, les antivirus piratés sont le résultat d'un choix basé sur l'économie d'argent. Néanmoins lorsqu'il faudra réparer son appareil attaqué par un virus, le propriétaire payera parfois le double de ce qu'il aura économisé.


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