Sensibilisation n «L'échec scolaire n'est pas une fin en soi, c'est un début dans le monde du travail». C'est par ces propos que El-Hadi Khaldi, ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, a donné le coup de starter à une large campagne de sensibilisation et d'information sur l'importance d'intégrer les centres de formation et de garantir un avenir professionnel à la suite de l'échec scolaire. Laghouat et Djelfa, choisies par le ministre pour l'entame de cette campagne, ont été les deux wilayas qui ont enregistré les plus faibles taux de réussite aux différents examens scolaires. «Un choix fort symbolique, pour dire que l'Etat prendra en charge l'avenir professionnel des élèves, c'est sa responsabilité», a expliqué M. Khaldi. Cette campagne touchera les 48 wilayas dans les prochains jours et concernera plus de 1 500 opérateurs économiques pour faciliter le contact et avoir une idée claire sur les besoins du marché en matière de main-d'œuvre, a expliqué M. Khaldi. A Laghouat, où il a tenu sa première rencontre avec le wali et les autorités locales, le ministre de la Formation professionnelle s'est adressé dans un langage populaire aux élèves et à leurs parents. «Je n'arrive pas à comprendre comment un élève refait 7 fois son bac sans penser une seule fois à faire un stage dans un centre de formation au lieu de perdre toutes ces années précieuses», a-t-il dit devant des centaines d'élèves exclus du système scolaire. M. Khaldi a, par ailleurs, souligné que tous les moyens sont disponibles pour une prise en charge totale des élèves. «80 milliards de dinars ont été consacrés à l'équipement dans ce secteur. Nous avons un matériel très sophistiqué dans nos centres. Et dès la prochaine rentrée, plus de 120 000 nouvelles places pédagogiques seront créées», selon le ministre qui a ajouté en guise de conclusion : «Je ne veux pas qu'avec tous ces moyens colossaux, on ne retrouve début septembre qu'une centaine d'élèves dans chaque centre de formation qui peut en accueillir plus de 1 000», mettant ainsi un terme à l'interrogation d'un élève de Laghouat qui lui demandait si les centres ne seront pas surchargés l'année prochaine.