Une vaste campagne scientifique d'étude des pluies saisonnières menée actuellement dans plusieurs pays africains pourrait conduire à une meilleure compréhension des mécanismes de déclenchement des épidémies de méningite qui ravagent la région du Sahel. «Il y a un lien clair avec le climat, sans que l'on sache très bien pourquoi», souligne un médecin français. Au pic de la saison sèche, l'air est chargé de quantités énormes de poussières. Mais l'hypothèse, un moment avancée, que ces aérosols puissent servir de vecteur à la maladie a été invalidée. Pour les météorologues et les climatologues internationaux, l'étude des aérosols est aussi de première importance : les poussières en suspension favorisent la formation des gouttes d'eau dans les nuages et absorbent le rayonnement solaire. Leur meilleure connaissance conduirait peut-être à élucider le mystère des méningites.