Eclairage n Les crédits octroyés ne doivent pas revêtir la forme de prêt sur gage. C'est ce qu'a annoncé, hier, le nouveau directeur général de la Badr, Boualem Djebbar, dan son allocution d'ouverture de la conférence nationale des cadres de la Badr qui s'est déroulée à l'hôtel El Riadh (Sidi Fredj). La conférence nationale a été l'occasion pour les directeurs d'antennes de débattre également du sort des banquiers qui sont sanctionnés en cas d'erreurs professionnelles. Dans ce contexte, M. Hider, expert, a précisé dans son intervention sur la responsabilité du banquier que lorsque celui-ci commet des délits sans engendrer de préjudices, il encourt des sanctions disciplinaires. «Mais quand il est innocent, il doit être réhabilité», dira-t-il. L'expert insistera sur la clarification du concept de responsabilité du banquier tant sur le plan professionnel, civil que pénal et dira que «la faute de gestion ne peut être qualifiée de pénale que si la loi la considère comme une infraction susceptible d'être réprimée juridiquement (emprisonnement, amende). Lors d'un point de presse tenu en marge de la conférence, le DG de la Badr a passé en revue les performances de son institution. Il précisera que la Badr a accordé des crédits d'un montant de près de 420 milliards de dinars au cours du premier semestre 2006, dont 80 % au secteur public, ce qui la place au troisième rang des établissements bancaires. Le secteur de l'agriculture, que cette banque est censée financer, a bénéficié de 34 % du montant global dont 13 % pour le secteur privé agricole. Selon M. Djebbar, l'orientation du ministère des Finances en matière de recentrage de l'activité de la banque a donné naissance à une nomenclature qui comprend plus de 300 filières d'activité. Afin de permettre à la banque de mener à bien l'opération de recentrage de ses activités sans toucher à son équilibre, elle a été autorisée à maintenir dans son portefeuille la clientèle qui ne s'intègre pas dans la nouvelle démarche. La banque est toutefois tenue de s'abstenir, à l'avenir, de prendre de nouveaux clients dont le profil de l'activité ne correspond pas à sa nomenclature. Dans le cadre du dispositif Caisse nationale de chômage (Cnac), destiné aux chômeurs âgés entre 40 et 50 ans, la banque a octroyé des crédits d'une valeur de 1,022 milliard de dinars pour contribuer au financement de 701 projets qui ont permis la création de 1 460 postes d'emploi.