La Banque de l'agriculture et du développement rural (BADR) a accordé, à fin octobre 2006, des crédits qui se situent à près de 409 milliards de dinars. La part du secteur privé dans le portefeuille de la banque est estimé à 65%, ce qui situe la BADR autour de 25% de part de marché. Les crédits octroyés dans le cadre du dispositif de l'ANSEJ ont dépassé les 28.000 dossiers financés, ce qui représente près de 40% du total des projets financés par la BADR.Plus de 300 activités sont financées par la banque ; ainsi les activités liées à l'agriculture, la pêche et les ressources halieutiques sont des créneaux pour lesquels la banque accorde une priorité. Les types de crédit les plus demandés sont les crédits de l'investissement et de l'exploitation. La BADR, à l'instar des autres banques, rencontre des difficultés dans le recouvrement de ses créances. Bientôt elle lancera le crédit à la consommation et ce, en adéquation avec son repositionnement stratégique. La banque compte également se lancer dans l'activité du leasing et du capital investissement pour étoffer son offre de financement. Dans le cadre de ces projets, elle envisage de faire appel à des partenaires nationaux ou étrangers disposant d'un savoir-faire en la matière. A noter que le mode de gestion du portefeuille de la BADR (Banque de développement rural) est en passe de changer. Désormais, elle ne s'occupera que des activités qu'elle estime intéressantes pour le développement de l'économie nationale. Le champ d'intervention de la Banque de développement rural va être ainsi circonscrit à l'agriculture, à la pêche, au monde rural, à l'industrie du bois, à l'emballage, à l'agroalimentaire… Ce choix n'a pas été fait de façon arbitraire, selon le PDG de la banque, Boualem Djabar. Les anciens clients de la BADR, celle-ci ne va pas s'en défausser maintenant qu'elle est en train de changer d'orientation.Ces clients, elle va les garder dans son portefeuille, mais elle ne va pas en accepter de nouveaux dans les filières qu'elle juge intéressantes à financier.L'orientation ainsi donnée à la BADR consiste en un recentrage de ses activités autour de plus de trois cents filières. Une analyse de la composition du portefeuille de la BADR fait ressortir que 10% des ressources de la banque et 13% des produits proviennent des activités qui ne cadrent pas avec cette nouvelle orientation.Le PDG de la BADR minimise le nombre de clients qui ne "collent" pas aux activités de la banque. Il le situe autour de 0,7% du total de la clientèle de la banque. Il a, par ailleurs, ajouté qu'il a été demandé à ses cadres de fournir les efforts nécessaires pour rallier de nouveaux clients cadrant avec la nouvelle orientation en question. Ainsi, le travail à faire à l'avenir doit permettre de situer les engagements de la BADR envers ses clients hors nomenclature au niveau le plus bas possible.M. Djabar a indiqué dans un autre registre que les crédits octroyés ne doivent pas revêtir la forme de prêts sur gages, à l'exception de l'AEG (Avance d'exploitation garantie) qui, elle, est conçue dans ce sens. Le PDG s'est, par ailleurs, montré évasif au sujet des créances non performantes, des créances que la BADR détient sur certaines entreprises, ou encore au sujet d'affaires litigieuses.