Résumé de la 1re partie n Ulrika, fille d'une famille riche, a été kidnappée. Malgré la première instruction des ravisseurs de ne pas alerter les autorités, les portraits de la victime font la une des journaux. Le père, la mère, le frère regagnent Bruxelles en toute hâte et commencent à attendre, les yeux rivés sur le téléphone, une demande de rançon, des nouvelles, n'importe quoi... Deux jours après la disparition d'Ulrika, le courrier apporte une enveloppe. Dans l'enveloppe une cassette, sur la cassette la voix de la disparue : «Cher papa, chère maman, je suis correctement traitée et tout va bien pour moi. Ecoutez attentivement mes ravisseurs...» Mais la voix aimée s'interrompt. Un homme se fait entendre, il précise le montant de la rançon : 500 000 dollars, soit 2 millions et demi de francs français. Une somme énorme même pour l'industriel, pourtant à l'aise. Le ravisseur précise que de nouvelles instructions arriveront par téléphone. Un peu d'espoir vient consoler les B. Ulrika est toujours en vie. Le lendemain, la banque des B. signale qu'on vient de faire un retrait bancaire, à Bruxelles même, avec la carte d'Ulrika : 2 500 F. Le ou les ravisseurs connaissent donc le code secret. Par quels moyens ont-ils pu l'obtenir ? Les gendarmes, quant à eux, tirent de ce nouvel incident des conclusions pessimistes. Le retrait ne porte que sur quelques milliers de francs, rien à voir avec l'énormité de la somme réclamée comme rançon. Ce détail inquiète car on y voit la marque de ravisseurs «amateurs». On sait, plus ou moins, comment réagiraient de «grands bandits», les «amateurs», peu sûrs dans leur manière d'agir, sont très capables de «paniquer», de mal négocier le transfert de la rançon, pire encore de «liquider» leur otage... Tout ça n'est pas bon. Pendant ce temps-là, la pauvre Ulrika, après son long voyage vers une destination inconnue, s'est retrouvée dans un appartement en étage. Bâillonnée, aveuglée par un bandeau qui lui meurtrit le front, elle a conscience que quelqu'un l'installe, si l'on peut dire, sur une sorte de siège. Elle apprend qu'elle devra rester ligotée à ce meuble jusqu'au versement de la rançon. Le ravisseur lui précise qu'il n'aura même pas à la libérer pour satisfaire ses besoins naturels car le siège sur lequel elle est étroitement ligotée est prévu pour cet usage. Les liens qui l'entravent lui scient les articulations, empêchant la circulation sanguine. Un casque stéréo la coupe du monde sonore. Elle ne peut s'empêcher de se demander si elle survivra à cette épreuve. Elle ne parvient pas à envisager d'issue positive en dehors d'une délivrance problématique par les forces de police. La famille B., entre-temps, reçoit de nouvelles instructions. Le ravisseur au téléphone demande, en anglais, que la rançon soit versée en dollars américains. Mais la communication dure assez longtemps pour que le standard de la police en situe l'origine : une cabine publique près de la porte de Namur. Nouvel indice qui confirme l'amateurisme des kidnappeurs. On décide, à tout hasard, d'installer une caméra-vidéo au-dessus du distributeur automatique bancaire où s'est effectué le premier retrait bancaire. A chaque fois qu'un client vient retirer de l'argent, son visage est filmé... Un second retrait est effectué avec la carte d'Ulrika. Les inspecteurs font alors visionner à la famille B. tous les visages des clients ayant retiré les billets... M. B. s'acharne à scruter toutes ces physionomies inconnues filmées dans de mauvaises conditions d'éclairage... Soudain, il sursaute : pas de doute. Un faciès ne lui est pas inconnu. C'est celui d'un Suédois qu'il connaît bien : Lars N., un charpentier et, de surcroît, une vieille connaissance. A suivre