Réaction n Abdelkader Kribi, un technicien qui a 35 ans de carrière et ex-joueur du Mouloudia d'Alger, a toujours un œil attentif sur la vie de son cher club. Cet ancien dirigeant réagit au moindre soubresaut et prend à chaque fois InfoSoir, un journal qu'il préfère parmi tant d'autres, pour exprimer ses sentiments sans parti pris, mais pour le bien du club et de son avenir. «Les plus avertis l'ont toujours dit : tant que les querelles et autres conflits persistent, le Mouloudia ne relèvera pas la tête. L'opinion mouloudéenne, très au fait des affaires du club, sait mieux que quiconque comment et par qui est dirigé le club. L'obstination de Messaoudi à vouloir se maintenir sur son strapontin de service, vaille que vaille, ne fait qu'exacerber les tensions et creuser davantage le fossé entre lui et ses opposants. Messaoudi n'a-t-il pas rappelé au lendemain de son plébiscite (fraude) : «Nous sommes là pour un mandat de quatre ans et nous comptons y aller jusqu'au bout», façon de dire à ses détracteurs, et ils sont nombreux, qu'il n'était pas prêt à céder sa place à qui que ce soit. Porté à bras le corps par des irresponsables et maniables dirigeants en herbe, il vouera les mérites du maître des lieux : «Il faut rendre hommage à Marif, cela se passe de tout commentaire. Autoproclamé homme fort par les forces faibles qui entourent malheureusement le club, ce dernier s'érige en défenseur patenté de la cause, s'entoure de gens médiocres, dirige dans l'ombre et à distance, désigne, nomme et dégomme, vient, entre deux vols, «régler» des problèmes et repart en toute impunité. Comme si le Mouloudia était son bien personnel ou alors un bien privé ce qui est loin d'être le cas lorsque l'on sait par qui a été façonné le MCA de 1921 !Aujourd'hui, ce club prestigieux est menacé dans ses fondements. Ce Mouloudia des Aouf, Tiar, Benhabyles, Derriche, Djaout et Djazouli est confisqué par l'association El-Mouloudia. Plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer ce qui se passe actuellement. Ne peut-on pas nous écouter en haut lieu ? Ce prestigieux club ne peut laisser indifférent. Il y a risque de graves dérapages si des décisions de courage et de haute conscience ne viennent pas mettre fin à la dérive. A tous activistes manœuvriers posons la question : pourquoi avoir tant attendu pour décider du retrait de confiance à Messaoudi ? Est-ce seulement par la seule volonté du maître des lieux d'opérer le changement ? Si oui, cela voudrait dire «brosser» dans le sens du poil. Messaoudi a toutes les raisons du monde de se maintenir. Son mandat n'expire qu'en 2008 et même s'il y a carence dans sa gestion, seule l'assemblée générale extraordinaire peut le destituer par la désapprobation de ses bilans moral et financier. Cette probabilité est dans le fait que plus de 100 milliards de centimes ont été stupidement gaspillés pour ne pas dire carrément dilapidés. Nous eûmes droit à la relégation et à la descente aux enfers. Des scandales ont éclaboussé au passage l'éthique sportive. Des créanciers contraints de recourir à la justice. Des entraîneurs étrangers ramenés à coups de millions d'euros puis renvoyés chez eux sans civilité ni retenues. Des joueurs accusés de mutinerie puis pardonnés sans crainte du préjudice causé au MCA. Voilà la situation pour le moins humiliante qui prévaut chez le Doyen. Ce sacre (Coupe d'Algérie) ne doit pas constituer l'arbre qui cache la forêt. Avec moins de problèmes et plus de compétences, le Mouloudia a les moyens de mieux faire et d'aller encore plus haut. »