Colère Dans son intervention, M. Kribi demande au Dr Messaoudi de réapprendre la lecture de la chose mouloudéenne. L?affaire du président d?honneur du Mouloudia continue de faire couler beaucoup d?encre dans le milieu du club phare de la capitale. Les figures emblématiques du club sont mécontentes de la nomination de Marif en tant que nouveau président d?honneur à vie du MCA, ce qui, normalement, revient de droit au doyen du Doyen, Djazouli. Dans une lettre ouverte parvenue à notre rédaction, Abdelkader Kribi, ex-dirigeant du MCA et membre fondateur du comité des supporters, veut attirer l?attention de la famille mouloudéenne concernant le cas de Mouloud Djazouli qui a été, en quelque sorte, mis à l?écart. «Il y a deux ans, toute la famille mouloudéenne était conviée à une petite fête qui s?est déroulée à Raïs Hamidou pour honorer Mouloud Djazouli, un homme qui a beaucoup donné à ce prestigieux club. C?était pour nous une immense joie de rendre hommage à celui qui, depuis plusieurs générations, a servi le Mouloudia avec droiture, passion, amour et abnégation. Des hommes comme lui, nous n?en verrons jamais, car il fait partie de cette génération extraordinaire de dirigeants», écrit Abdelkader Kribi. Ce dernier, outré par la tournure des choses, demande au Dr Messaoudi de respecter les dogmes de la maison mouloudéenne. «Pour ne pas paraître ridicule à nos yeux, et je suis désolé de le dire, le docteur Messaoudi devra réapprendre sa lecture de la chose mouloudéenne. Je le savais sacré plaisantin, mais de là à vouloir nous faire avaler la pilule grosse comme une couleuvre, c?est un comble. Rendre hommage à quelqu?un et vanter ses mérites c?est bien, cela s?appelle de la gratitude, chose rare de nos jours, mais l?affubler du titre honorifique de président d?honneur, nous trouvons cela vraiment déplacé. Nous pensons sincèrement que c?est seulement sur le coup de l?euphorie que le Dr Messaoudi a fait cette déclaration que nous ne prenons guère en considération. «Il faut rendre à César ce qui appartient à César», ajoute Abdelkader Kribi qui a exercé en Arabie saoudite en qualité d?encadreur des jeunes catégories. M. Kribi rappelle aussi dans sa lettre les années noires qu?a traversées le Mouloudia marquées par divers événements dont le douloureux feuilleton de la descente en deuxième division. «Faut-il se résigner à boire le calice jusqu?à la lie ?», s?interroge-t-il. Selon M. Kribi, les déceptions succèdent aux amertumes ; désabusés, les supporters crient leur colère. Alors il faudrait que le Mouloudia fasse table rase du passé et se reconstruise à partir de la base. De graves dissensions existent au sein de la grande famille du Mouloudia. M. Kribi exige qu?on cesse de se voiler la face tout en arrêtant de cacher le soleil avec un tamis. En mettant Mouloud Djazouli aux oubliettes, cela a provoqué le courroux des anciens dirigeants et joueurs du club qui exigent que le tir soit rectifié dans les plus brefs délais par respect de la déontologie mouloudéenne.