Portrait n La voiture est devenue «une sorte de drogue» pour Nawel qui ne regrette nullement d'avoir opté pour les sports mécaniques. Cela fait une année seulement depuis que Nawel conduit et déjà, elle a un rallye à son actif. «Le Rallye des Colombes auquel je viens de prendre part est ma première course automobile, l'idée d'y participer m'a été donnée par ma copine qui a participé à l'édition de l'année dernière», dit-elle tout notant qu'elle est désormais une passionnée des sports automobiles. Contrairement à beaucoup d'autres femmes «pilotes», Nawel n'a pas été initiée à la conduite par ses parents ou ses proches. «Ni mon père ni ma mère ne savent conduire, la première fois que j'ai conduit une voiture, c'était dans une auto-école», affirme cette commerciale de 22 ans pour qui la voiture est devenue «une sorte de drogue». «Mon métier est certainement pour beaucoup dans cet attachement, j'ai tout le temps des déplacements à faire et avec le temps, je me suis habituée à la voiture», explique-t-elle. Et d'ajouter : «Pour tout vous dire, je n'ai jamais imaginé que j'allais participer un jour à un rallye.» Malgré sa passion pour la conduite, Nawel a longtemps hésité à prendre part au Rallye des Colombes organisé récemment par la Fasm : «J'avais vraiment quelques appréhensions, mais il a suffi que j'effectue le trajet Alger-Constantine toute seule pour qu'elles disparaissent et que je décide de participer à ce rallye.» Notre interlocutrice dit avoir été encouragée par sa famille dans sa volonté de pratiquer les sports mécaniques. «Je n'ai rencontré aucune résistance», affirme-t-elle à ce propos, non sans faire remarquer que pour beaucoup, «cela fait bizarre de voir une femme faire des rallyes». Malgré la fatigue qu'elle a ressentie au cours de la première course automobile à laquelle elle a participé, Nawel ne regrette nullement d'avoir opté pour les sports mécaniques : «Si c'était à refaire, je le referais sans hésitation aucune.» «J'ai passé d'agréables moments lors de ce rallye, ce qui m'a marqué le plus, ce sont les nombreux policiers et gendarmes qui ont été mobilisés pour nous guider et veiller sur notre sécurité, ce n'est pas tous les jours qu'on a cette chance», explique-t-elle toute joyeuse.