Urgence n Le Craag estime que la question du vieux bâti doit être réglée rapidement. Les responsables de ce centre n'écartent pas l'éventualité d'un séisme de forte intensité qui peut ébranler les vieilles bâtisses et les édifices publics. Le dossier du vieux bâti doit être rapidement pris en charge de façon à éviter une catastrophe. C'est en ces termes qu'un haut responsable du Centre de recherche en astronomie, en astrophysique et en géophysique (Craag) s'est exprimé s'adressant à un confrère. Sans verser dans l'alarmisme, ce responsable indique qu'«il n'est pas exclu qu'un séisme de forte magnitude survienne». Cette question doit en effet être placée parmi les priorités du fait que le vieux bâti est continuellement menacé par son effondrement en cas d'un fort tremblement de terre. Signalons que les dernières secousses d'une intensité de 4,9 à l'échelle Richter ont été enregistrées, la première à Relizane et sa périphérie où elle a endommagé prés de 660 habitations particulièrement dans les zones rurales. Avant-hier, la panique s'est emparé de la population de cette région qui a passé la nuit à la belle étoile. La deuxième a été enregistrée à Alger en plein mer. Pour mieux expliquer la succession de ces secousses telluriques, M. Benyellès, directeur du Craag, souligne que «l'activité permanente traduit un processus de frottement perpétuel des plaques tectoniques eurasienne et africaine». Le directeur de ce centre de recherche estime en outre que l'activité sismique est tout à fait normale du fait que ce centre enregistre en moyenne 50 microsecousses par mois dont 95% ne sont pas ressenties par la population. S'agissant des instruments dont dispose l'Algérie en vue de réduire les risques sismiques, le DG du Craag a indiqué que le centre dispose d'une carte sismo-tectonique dont les données sont continuellement mises à jour. De gros efforts ont été également déployés entre 2003 et 2005 dans l'exploration des régions sous-marines grâce à des bateaux équipés et une assistance de chercheurs français. Cela dit, M. Hamdèche, un autre responsable au sein du Craag, pense que beaucoup reste à faire en matière de communication et de sensibilisation. A cet effet, il a plaidé pour la création de clubs scientifiques pour expliquer les phénomènes sismiques.