Résumé de la 13e partie n Tout en gardant le Maghreb comme localisation, certains auteurs vont le chercher dans le Sahara.. Le désert, croit-on savoir, n'était pas encore désert au temps de l'Atlantide, mais une région fertile : les peintures rupestres du Tassili, en Algérie, ou celles de la Tadrat Acacus, en Libye, ne dépeignent-elles pas un pays de forêts et de rivières, avec une végétation et une faune d'une grande variété ? Ces peintures, comme une bande dessinée ou un film, décrivent une société évoluée, avec des personnages portant des costumes qui ressemblent étrangement aux costumes modernes. De plus, ces peintures, aux formes harmonieuses et faisant usage de la perspective, montrent également que l'art, pratiqué en ces périodes lointaines, était très développé. Les auteurs anciens parlaient de la Tritonide, vaste région qui s'étendait au Sahara, avec pour centre le Hoggar, et dont la civilisation était antérieure de plusieurs siècles à celle de l'Egypte. Le nom de Tritonide dérive de celui du triton, genre de batracien que les populations antiques considéraient comme un dieu. Le triton est un animal préhistorique, autrefois d'une taille gigantesque, mais qu'une évolution régressive a ramené à des dimensions modestes. Au XIXe siècle, l'ingénieur français des ponts et chaussées F. Butavand a vu, dans la Tritonide, l'Atlantide des Anciens et il a même reconstitué le tracé du fleuve Triton qui, selon lui, descendait des monts Vasalenses (Tassili) : ce fleuve gigantesque arrosait le Sahara, qui n'était pas encore désert, permettait la pratique de l'irrigation. De ce fleuve il ne reste plus aujourd'hui qu'un oued, l'Igherghar, presque tout le temps à sec et qui se prolonge, au nord, par l'oued Rhir, aujourd'hui coupé de lagunes. Les chotts ou lacs salés de Merouan et de Melghir sont également des résidus du Triton. Celui-ci se jetait dans la Méditerranée, dont un archipel qui ne compte plus aujourd'hui que quelques îles, dont les plus importantes sont l'île de Djerba et les îles Kerkenna. La partie inférieure de la Tritonide se serait effondrée entre la Sicile, la Tripolitaine et la Tunisie : Butavand croit qu'il existe dans la mer trois massifs montagneux, issus de cette partie terrestre engloutie. Si l'Atlantide maghrébine s'étend jusqu'aux côtes, c'est le Sahara qui semble avoir été son centre culturel. Selon Butavand, les sables du Grand Erg oriental recouvrent des villes de l'ancienne civilisation. Des voyageurs auraient découvert, du côté de Ghadames, en Libye, les ruines d'une ancienne cité disparue. On connaît aussi, au Sahara, la légende de régions verdoyantes et fraîches, perdues au milieu du désert et qui seraient des bribes de l'Atlantide. Des nomades égarés y seraient entrés et auraient été fascinés par la beauté des lieux, et une fois revenus chez eux, ils auraient tenté de retrouver ces lieux paradisiaques, mais sans succès. Les belles et fraîches oasis demeurent introuvables ! A suivre