Le roman largement autobiographique de Faïza Guène Kiffe-Kiffe demain, vient d'être traduit aux Etats-Unis, édité, en juillet 2006 par Harvest/Harcourt, sous le titre Kiffe Kiffe tomorrow Le premier roman de la jeune Faïza Guène, traduit vers l'anglais (américain) par Sarah Adams, familière de la littérature maghrébine, offre aux lecteurs américains une autre facette de la nouvelle littérature algérienne et une perception d'une génération prise au piège de la double culture et de l'entre-deux-mondes. Publié initialement par Hachette littérature (France), en août 2004, le livre de la jeune écrivaine issue de l'immigration (elle avait 19 ans à la sortie du roman) plonge son récit et ses racines dans la vie d'une banlieue parisienne où s'entrecroisent les destins des petites gens luttant contre la mal vie, l'exclusion et le drame d'être d'ailleurs, dans une ville sourde et aveugle. Guène, d'origine algérienne et qui a écrit alors qu'elle était encore adolescente, connaît bien son sujet, écrit Lucinda Rosenfeld, écrivain et critique littéraire dans Le New York Times, en comparant l'œuvre à la fois à un tract politique et à un appel d'une frange de la population poussée à l'oubli, mais refusant de s'y soumettre pour ne pas glisser dans un monde de faux rêves et de faux espoirs.