Exposition n Ces photographies, qui se veulent un regard porté sur le désert, s'organisent autour de la lumière. Une vingtaine de photographies de l'artiste Alfredo De Stéfano Farias sont présentées à la cité des sciences (boulevard Frantz-Fanon, en contrebas de l'hôtel El-Aurassi). Initiée par la fondation Déserts du Monde en partenariat avec l'ambassade du Mexique à Alger, l'exposition, qui porte le titre «Désert mexicain», a pour but de montrer, dans un éclat de lumière, un espace dans son dénuement naturel et qui trouve sa beauté dans cette désolation absolue, souveraine. Une terre aride, s'étendant à l'infini et aux allures austères. Un monde nu et sans vie semble-t-il à première vue, mais en observant de plus près et attentivement les scènes photographiées, l'on peut y déceler un décor plein de vie et ce, à travers les différents éléments hétéroclites, qui le composent : cailloux, arbres, arbustes… Ces photographies, dont les prises de vue s'organisent autour de la lumière, mettent l'accent sur toute la poésie que recèle le désert, mais également les contrastes qui le constituent. Il y a donc un jeu d'ombre et de lumière, un jeu se faisant à des moments précis de la journée, comme lorsque le soleil est au zénith ou pendant le crépuscule. Ces instants d'euphorie cristallisent l'âme du désert et lui confèrent toute son authenticité. La nuit, lorsqu'il n'y a plus de lumière et pour en procurer des effets spectaculaires, luminescents, le photographe n'hésite pas à introduire dans ce décor à l'immensité écrasante, dépouillé de richesse luxuriante, mais ô combien magnifié par les éléments de la nature, des éléments manufacturés, des torches électriques ou des néons qu'il dispose, çà et là, et de manière à y créer un ensoleillement artificiel, un univers virtuel. De ces configurations étincelantes qui tracent l'espace, le regard est aussitôt projeté dans une dimension autre que celle à laquelle il est habitué. Ces «dessins» lumineux, qui suscitent en chacun l'admiration, nous donnent l'impression qu'il s'agit bien d'espace extraterrestre, à croire que ces prises de vue ont été effectuées sur une autre planète que la Terre, et pourquoi pas sur Mars ?! Ce sont donc des scènes qui frisent le surnaturel, à mi-chemin entre la réalité et le fantastique. Ce sont des photographies qui dénotent une fantasmagorie étonnante.